Le Grand Prix de Bahreïn a été vécu comme un électrochoc chez Mercedes. Distancé à plus de 6 dixièmes en qualifications mais surtout à plus de 50 secondes en course, Toto Wolff qualifiait, au micro de Sky Sports F1, la manche d’ouverture comme étant le “pire jour de course“ pour l’écurie Allemande.
Repartir d’une feuille blanche ?
Selon l’édition italienne de Motorsport.com, certaines personnes chez Mercedes pousseraient pour abandonner le concept actuelle. Le souhait serait de repartir dès maintenant d’une feuille blanche pour 2024.
Mercedes pense à repartir de zéro pour 2024 Crédit : Mercedes / Steve Etherington
La firme à l’étoile semble enfin avoir pris conscience de la limite de son concept adopté l’année passée. Lewis Hamilton lui-même émettait des critiques sur ce concept dès la journée du vendredi à Bahreïn.
Allison de retour ?
Le média italien révèle également une “rupture évidente“ entre Toto Wolff et le directeur technique, Mike Elliott, qui était “plus que soutenu“ jusque-là.
Enfin, James Allison, qui s’était éloigné de la Formule 1 ces derniers mois, pourrait faire son retour dans le développement de la Mercedes.
Esteban Ocon, pilote en F1 pour Alpine, a fait savoir son mécontentement auprès de la FIA. En effet, le pilote français admet avoir eu un coup de chaud lorsqu’en rentrant dans la voie des stands, il s’est retrouvé face à des photographes.
Alpine et Esteban Ocon ont croisé les doigts de dimanche, espérant une intervention de la voiture de sécurité en fin de course. En effet, le pilote français, qui s’était élancé de la voie des stands, enchaînait les tours en pneus durs depuis le début du Grand Prix.
Remonté en neuvième position, Esteban Ocon espérant profiter d’une interruption de course pour effectuer son seul arrêt aux stands. Mais cette année, les pilotes sont restés sages et le pilote normand a dû se résoudre à passer aux stands au moment d’entamer son dernier tour.
Mais à sa grande surprise, au moment de rentrer dans les stands, Esteban Ocon s’est retrouvé face à des photographes et à des journalistes. Ces derniers avaient été autorisés par la FIA à se placer en vue du podium à venir. Le pilote de l’Alpine a donc été contraint de sauter sur les freins et de veiller à ne toucher personne.
Il y avait un pilote au volant et sa voiture avait des freins – Safronov
Certains observateurs et commentateurs, en particulier les journalistes de la presse écrite et audiovisuelle, ont estimé qu’il s’agissait de l’une des situations les plus dangereuses qu’ait connues la Formule 1 ces dernières années.
Toutefois, Evgeniy Safronov, l’un des photographes qui a dû se pousser devant l’A523, a déclaré que l’incident n’était pas aussi grave que les gros titres l’affirmaient.
“J’étais là“, a-t-il déclaré.
“C’est un bon exemple d’une course qui n’a pas été la meilleure et nous devons donc discuter de quelque chose. Nous devons donc discuter de quelque chose. Et nous avons besoin de meilleurs titres que tous les ‘Cela aurait pu finir en tragédie’.“
“Je vais vous dire ce qui s’est passé“, a ajouté Safronov, basé à Dubaï. “Cette fois, la FIA a donné son feu vert un peu plus tôt que d’habitude. Et il n’y avait pas que des photographes, mais aussi des officiels.“
“Oui, c’était certainement dangereux“, a-t-il ajouté. “Cela n’aurait pas dû se produire. Mais dans le tout dernier cas, il y avait un pilote au volant et sa voiture avait des freins“, a-t-il conclu.
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Lance Stroll a décidé de partager sur son Instagram une vidéo montrant les efforts consentis pour être apte à disputer le Grand Prix de Bahreïn.
Lance Stroll a dévoilé le travail effectué pour pouvoir piloter une Formule 1, moins de 15 jours après avoir subi de multiples fractures aux poignets, à la main et au pied 👀👏
Le Canadien était supposé manquer "les premières courses" de la saison 😯
“J’aimerais prendre un moment aujourd’hui pour revenir sur les deux dernières semaines et partager mon histoire avec vous, » débute Lance Stroll sur Instagram
“Le samedi 18 février, j’ai eu une chute à vélo alors que je m’entraînais en Espagne. Les scanners ont montré que j’avais une fracture et un déplacement du poignet droit, une fracture du poignet gauche, une fracture partielle de la main gauche et enfin une autre fracture du gros orteil du pied droit.“
Lance Stroll était supposé manquer les premières courses
“Le début de la saison approchant à grands pas, le moment n’aurait pu être plus mal choisi. Mon équipe médicale a d’abord cru que je n’allais pas seulement manquer les tests, mais aussi les premières courses.“
“48 heures après mon accident et 12 jours avant la première course, le docteur Javier Mir m’a opéré avec succès du poignet droit. Après l’opération, le Dr Mir m’a dit que je serais de retour pour Djeddah si je travaillais dur et qu’avec un peu de chance, il pensait que je pourrais courir à Bahreïn – mais ce n’était qu’une faible possibilité. Aujourd’hui encore, je suis convaincu que l’urgence dont le Dr Mir a fait preuve à mon égard m’a aidé à me rendre à Bahreïn.
Une rééducation acharnée
“Le travail n’était pas terminé. Malheureusement, le Dr Mir m’a expliqué que les fractures de ma main/poignet et de mon orteil gauche ne se prêtaient pas à une fixation et que je devais m’en remettre à une approche plus conservatrice pour soigner mes autres blessures.“
“Mon équipe médicale a veillé à ce que nous fassions tout ce qui pouvait contribuer à la guérison des os. C’est devenu mon travail à plein temps, en essayant de combiner tout ce qui pouvait aider, même si ce n’était que de 0,5 %.Au début, les progrès ont été lents – j’avais besoin de beaucoup d’aide, même pour les tâches quotidiennes à la maison.“
De retour à Bahreïn
“Mais chaque jour s’améliorait et lorsque le plâtre a été enlevé le quatrième jour, il est devenu possible que nous ayons une chance de participer à la course de Bahreïn. Mon équipe médicale a mis au point un programme qui m’aiderait à retrouver la mobilité et la force de mes poignets.“
“La rééducation a demandé beaucoup de travail et de persévérance, mais avec une équipe médicale incroyable et le soutien de mes amis et de ma famille, j’ai pu surmonter la douleur et reprendre la piste à Bahreïn avec mon équipe et mes collègues pilotes.Et nous avons réussi !“
“Je suis reconnaissant à tous ceux qui m’ont soutenu et envoyé des messages gentils !“
Le Grand Prix d’Azerbaïdjan 2023 n’a pas produit autant de spectacles qu’à l’accoutumée, mais il aura permis à Sergio Pérez de recoller au leader du championnat. En effet, avant ce week-end de course, le pilote de Guadalajara accusait un retard de 15 points sur Max Verstappen.
Dans les rues de Bakou, Sergio Pérez s’est une nouvelle fois montré à son aise sur un tracé urbain. Si au moment des qualifications, les pilotes Red Bull se sont fait coiffer au poteau par la Ferrari de Charles Leclerc, Perez a décroché les deux victoires à Bakou.
Si le pilote mexicain reconnaît avoir eu de la chance avec la voiture de sécurité, mais aussi avec sa monoplace, il n’a pas volé ces victoires. Son rythme de course n’a laissé aucune chance à Max Verstappen pendant le Grand Prix. Les deux pilotes comptent aujourd’hui deux victoires en 2023 et ne sont plus séparés que de six petites unités au Championnat du monde des pilotes. Toutefois, Ralf Schumacher, ancien pilote de Formule 1, ne voit pas Sergio Pérez tenir la cadence cette année face à Max Verstappen.
Schumacher reconnait que Pérez a le potentiel d’être “plus rapide que Verstappen ici et là“.
“Mais en vue de la lutte pour le Championnat du monde“, a-t-il dit, “je ne pense pas qu’il ait la constance de Verstappen“.
“Il commet parfois des erreurs sous la pression quand il n’est pas trop satisfait de la voiture. Verstappen ne fait pas ces erreurs et je pense donc qu’il sera le meilleur pilote tout au long de l’année.“
Sergio Pérez reste déterminer à se battre en 2023
“J’ai trois enfants à la maison et je ne voyagerais pas à travers le monde si je ne croyais pas que je pouvais devenir champion du monde“, a déclaré le pilote mexicain.
Schumacher pense également que Red Bull envisage déjà “l’après-Pérez“.
“Ils ont Yuki Tsunoda, Daniel Ricciardo et d’autres“, a déclaré “Si la relation entre Verstappen et Pérez devient difficile, il est logique qu’ils se séparent.“
“Si vous regardez de près, vous pouvez voir que les deux ne s’entendent pas vraiment. Et si une équipe a deux pilotes qui ne s’harmonisent pas, c’est un gros désavantage pour l’écurie“, a conclu Ralf Schumacher.
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Alors que le contrat de Lewis Hamilton se termine à la fin de la saison, Toto Wolff ne souhaite pas « parler de la situation des pilotes pour 2024 ».
Cité par The Daily Mirror, l’Autrichien veut se concentrer sur le travail à faire pour retrouver les avant-postes. “Nous devons tous aller dans la même direction, les pilotes, les ingénieurs et l’ensemble de la direction. Plutôt que de jeter l’éponge. Ce n’est pas ce que nous faisons. Nous ne l’avons jamais fait et nous ne le ferons pas.“
Une relation solide avec Hamilton
“La situation de Lewis, vous l’avez entendu à la radio [après la course]. Je pense qu’il fait partie intégrante de l’équipe, qu’il la soutient et que nous sommes tous solidaires et je ne pense pas que cela va changer simplement parce que nous avons eu un autre départ qui a été très mauvais.“
“Nous avons remporté 8 titres constructeurs et 6 titres pilotes avec lui. Cette relation perdure.“
“Presque de la peine” pour les pilotes
Toto Wolff affirme que Mercedes va tout faire pour fournir à nouveau une bonne voiture à ses pilotes.“Je pense qu’il serait beaucoup trop facile de perdre un pilote et de jeter l’éponge. Ce n’est pas ce que nous faisons. Au contraire, nous devons vraiment creuser et aller plus loin que nous ne l’avons jamais fait, et fournir aux deux pilotes une voiture avec laquelle ils peuvent vraiment se battre. On a presque de la peine pour eux.“
Après un Grand Prix d’Azerbaïdjan insipide, Toto Wolff espère que la F1 va réagir pour éviter de nouvelles courses de ce genre. En effet, ce dimanche ses deux pilotes ont longtemps butté sur le même adversaire. D’un côté, Lewis Hamilton coincé derrière un Carlos Sainz pourtant en difficulté, et de l’autre George Russell dans l’incapacité d’aller dépasser Lance Stroll.
“La journée [de dimanche] n’a pas été une partie de plaisir“, reconnaît Toto Wolff, cité par Motorsport.com. “Il n’y a pas eu de dépassement, même avec une grande différence de rythme. Ce n’était pas un grand spectacle.“
“Nous devons analyser le week-end avec le format sprint, où il y a des points positifs à retenir, mais en fin de compte, tout se résume à la course.“
“Il faut des batailles acharnées, et je pense que le fait marquant [samedi dans le sprint] était que George [Russell] et Max [Verstappen] étaient capables de se battre. Il n’y a rien eu de tel [ce dimanche].“
“Même si vous êtes à 2 dixièmes près, il est très difficile de dépasser, presque impossible de dépasser, à moins que l’autre pilote ne fasse une erreur.“
“Nous devons vraiment nous pencher sur la question et voir comment nous pouvons éviter une course ennuyeuse.“
Wolff réclame une évolution mais pas une révolution
Alors que les nouvelles règles entrées en vigueur en 2022 étaient supposées favoriser le spectacle en piste, Toto Wolff ne souhaite pas tout remettre en question après ce week-end à Bakou.
“Je pense qu’après un week-end de course comme celui-ci, nous ne devons pas nous laisser abattre et dire que ce n’est pas la bonne direction et que nous devons changer du tout au tout“, poursuit le Team Principal de l’écurie Mercedes.
“Il s’agit plutôt de comprendre pourquoi ce n’était pas si divertissant. Nous avions deux voitures qui partaient vers la victoire au mérite et puis il y avait un écart de 20 secondes, et je ne saurais pas dire aujourd’hui qui est le plus rapide entre Aston Martin, Ferrari et nous. Vous êtes coincés là où vous êtes coincés et c’est à peu près tout.“
“Pour nous, il s’agit de trouver plus de données lors des prochaines courses, de voir comment cela va évoluer et peut-être de s’adapter“, conclut Toto Wolff.
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