Vingt premières minutes sous une pluie battante à Montréal
Les monoplaces sont retournées en piste pour cette troisième et dernière séance d’essais libres du Grand Prix du Canada. C’est sous la pluie que les pilotes ont redécouvert le tracé Gilles-Villeneuve. Il y a de grandes chances que la séance qualificative se déroule elle aussi sur une piste détrempée.
La quantité d’eau en piste a forcé les premiers pilotes à sortir en pneus maxi pluie, les pneus à bande bleue de Pirelli. Malgré des gommes dédiées aux conditions météorologiques compliquées, les pilotes sont restés précautionneux dans les virages.
Le premier pilote à avoir été mis à la faute du fait de la pluie fut Yuki Tsunoda. Parti deux fois en tête à queue, le pilote AlphaTauri a eu de la chance de ne jamais toucher le mur.
Après vingt minutes de séance, Nico Hülkenberg détenait le meilleur temps provisoire. Il devançait alors Charles Leclerc et Max Verstappen.
Sainz détruit sa monoplace avant les qualifications
Le passage incessant des monoplaces a fait apparaître une trajectoire un peu moins humide, permettant le passage aux gommes intermédiaires.
Max Verstappen a fait savoir à son ingénieur qu’il n’était pas satisfait de sa monoplace lorsqu’il rétrogradait. Cela n’a pas empêché le double champion du monde de signer le meilleur temps provisoire de la séance devant les deux Ferrari de Leclerc et Sainz.
Grosse frayeur pour Esteban Ocon qui a tiré tout droit au virage numéro 3. Le pilote français a évité de justesse le contact avec le mur.
Carlos Sainz, qui réalisait jusqu’ici une belle séance, est allé taper le mur au premier virage. L’Espagnol a détruit l’avant ainsi que l’arrière de sa monoplace … de très mauvais augure avant les qualifications. Le drapeau rouge a été agité par les commissaires de piste, le temps d’évacuer les débris et la monoplace de Carlos Sainz.
À vingt minutes de la fin de la séance, Max Verstappen apparaissait toujours en tête de la feuille des temps (1:24.420) devant Carlos Sainz (+0.285) et Charles Leclerc (+0.370).
Verstappen signe le meilleur temps de la dernière séance d’essais libres
Max Verstappen, mécontent de sa monoplace, a tout de même enfoncé le clou en abaissant la meilleure marque. Le Batave a signé une temps de 1:23.106 reléguant Leclerc à plus de deux dixièmes. À dix minutes de la fin de la séance, la pluie a redoublé d’intensité, mettant fin aux améliorations des temps. Le top cinq était complété par Alonso, Magnussen et Sainz.
Les pilotes Mercedes ont semblé être en difficulté lors de cette dernière séance, apparaissant en 10eme (Hamilton) et 15e (Russell) positions.
Le classement des Essais Libres 3 du Grand Prix du Canada 2023
P
Pilote
Écart
Pneus
1
Max Verstappen
1:23.106
I
2
Charles Leclerc
0.291
I
3
Fernando Alonso
1.377
I
4
Kevin Magnussen
1.609
I
5
Carlos Sainz
1.659
I
6
Pierre Gasly
1.719
I
7
Lance Stroll
1.838
I
8
Yuki Tsunoda
1.849
I
9
Valtteri Bottas
1.882
I
10
Lewis Hamilton
1.981
I
11
Nico Hülkenberg
2.034
I
12
Oscar Piastri
2.085
I
13
Lando Norris
2.092
I
14
Alexander Albon
2.273
I
15
George Russell
2.329
I
16
Nyck de Vries
2.619
I
17
Sergio Pérez
2.751
I
18
Zhou Guanyu
3.644
I
19
Esteban Ocon
3.734
I
20
Logan Sargeant
4.173
I
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La première séance d’essais a été annulée par la direction de course, après que le système de caméras autour de la piste a cessé de fonctionner. Seule une poignée de pilotes avait réalisé un temps à ce moment-là, mais aucun pilote de la grille n’a pu réellement travailler sérieusement sur leurs réglages.
La seconde séance d’essais a donc été prolongée pour permettre aux pilotes de pouvoir bien se préparer. Mais cela s’est avéré trop court pour que Red Bull puisse mettre au point une voiture dans laquelle Verstappen se sent à l’aise.
“Ce n’était évidemment pas une séance normale, avec pratiquement aucun temps de pilotage lors des EL1“, a révélé Verstappen à l’issue de la séance.
“Mais bien sûr, c’est la même chose pour tout le monde et heureusement, nous avons pu prendre la piste lors de la deuxième séance d’essais. Nous avons encore du travail à faire, car la voiture n’est pas très performante sur les bosses et sur les vibreurs. Nous ne sommes pas en mauvaise posture, mais nous avons encore des choses à améliorer.“
La pluie va-t-elle faire chuter les Red Bull de la première place ?
Verstappen s’attend de toute façon à une séance de qualifications piégeuse, car les prévisions météorologiques annoncent une pluie continue pour le samedi. La saison passée, la pluie avait déjà perturbé la séance qualificative, permettant à Fernando Alonso de signer le second temps de la séance.
“Il pleut maintenant, et probablement demain (samedi, ndlr) aussi. Cela rend les choses un peu plus difficiles, mais il y a parfois des jours comme ça entre les deux. Cela peut certainement causer des surprises. Nous verrons alors ce qui se passera en termes de météo dimanche“, a conclu le pilote Red Bull.
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Si les RB19 semblent imbattables en 2023, le circuit Gilles-Villeneuve pourrait être le théâtre de la première chute de Red Bull, selon Marko. Le conseiller de l’écurie au taureau estime ainsi que Ferrari a jusqu’à présent montré de belles choses au Canada et l’Autrichien constate que les mises à jour effectuées précédemment portent leurs fruits.
Le vendredi précédent le Grand Prix du Canada a été, on peut le dire, chaotique. Après des problèmes techniques liés aux caméras qui ont entrainé l’annulation des EL1, les EL2 ont finalement été organisés avec un format plus long. Toutefois, cette séance a également été interrompue à deux reprises, alors que la pluie est fortement tombée en fin de séance.
Au travers de toutes ces embûches, Helmut Marko a pu dresser un tableau des forces en présence.
“Mercedes est devenue beaucoup plus rapide, mais je crains que Ferrari soit encore plus forte, vous pouvez le voir“, a déclaré Marko à Servus TV.
Même si les Flèches d’Argent ont terminé première et deuxième en EL2, l’Autrichien ne semble en effet pas trop inquiet par leur rythme. “Ils ont fait leur temps beaucoup plus tard que nous“, a analysé Marko.
“La piste était bien meilleure à ce moment-là. Ils ont également fait tourner leurs moteurs au maximum pendant que nous étions occupés avec nos simulations de course.“
Ferrari menace numéro un de Red Bull ?
Helmut Marko a par ailleurs particulièrement observé Charles Leclerc, qui l’a beaucoup impressionné. “Ils roulaient à peu près dans les mêmes temps que nous et les longs runs de Leclerc étaient très impressionnants.“
“Nous devons nous méfier d’eux. Nous avons encore du travail à faire sur la voiture. Les simulations de course semblent un peu meilleures, mais Leclerc était très rapide et peut-être même plus rapide que nous“, ajoute-t-il.
Marko a également envoyé une petite pique à sa propre équipe, l’Autrichien n’étant pas satisfait de ce que Red Bull a produit lors de ce premier jour de roulage.
“Nous sommes tous impatients de remporter notre 100e victoire, ce qui a peut-être ajouté une pression supplémentaire. Pour l’instant, il ne semble pas que cette 100e victoire soit possible ici, mais il nous reste encore une séance d’essais et j’espère que nous pourrons améliorer la voiture.“
“Mais il est surprenant que le comportement de la voiture ait été un peu décevant et, compte tenu de ce que nous avons déjà réalisé, nous n’avons pas répondu à nos propres attentes“, a conclu Helmut Marko.
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Un temps rival et sérieux concurrent de Max Verstappen dans la course au titre mondial, Sergio Pérez accuse aujourd’hui un retard de 53 points sur son voisin de garage. Pour autant, le pilote mexicain ne veut pas abdiquer et souhaite mettre de côté ses dernières prestations.
“Oui, j’ai envie de repartir à zéro et de recommencer“, affirmait Pérez avant les premiers essais à Montréal. “À Monaco, c’est moi qui ai commis une très grosse erreur. Ensuite, à Barcelone, lors des qualifications, les conditions humides étaient difficiles. Nous n’avons pas réussi à faire une bonne qualification et nous en avons payé le prix le dimanche. J’ai donc hâte de retrouver la forme que nous avions en début de saison.“
À Barcelone, Sergio Pérez affirme avoir pour la première fois de la saison rencontrée des problèmes avec sa RB19.
“C’était difficile à Barcelone“, a déclaré le coéquipier de Max Verstappen chez Red Bull. “C’est la seule fois où j’ai eu des difficultés avec la voiture. J’ai eu des difficultés tout au long du week-end, donc c’était délicat à Barcelone. Mais à part cela, je pense qu’à Monaco, nous avions le rythme pour faire un très bon week-end, mais j’ai commis une erreur. Je me suis fait surprendre par un vent arrière, par une voiture devant, etc. Non, je pense que la première fois que nous avons eu des difficultés, c’était à Barcelone.«
Alors que son directeur d’écurie, Christian Horner, estime qu’il y a maintenant moins de pression exercée sur les épaules du Mexicain, ce dernier vise toujours les podiums et les victoires.
“Je pense que nous devons toujours donner le meilleur de nous-mêmes et nous devons juste nous assurer que nous le faisons. Nous avons une excellente voiture et nous devrions multiplier les podiums, les victoires, etc.“, a ajouté le second au Championnat du monde des pilotes.
Malgré l’incroyable domination des RB19 depuis le début de saison, Sergio Pérez s’attend toutefois à devoir batailler à Montréal. La pluie viendra-t-elle bouleverser l’ordre établi depuis le début d’année en F1 ?
“C’est un circuit délicat. Nous avons vu à Barcelone que la concurrence se rapproche et qu’il y a toujours une ou deux équipes qui peuvent se rapprocher. Et surtout, le week-end s’annonce très humide, ce qui ne peut que rendre les choses plus serrées“, a conclu Sergio Pérez.
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Suite à une première séance d’essais libre largement perturbée par un problème de caméras de surveillance empêchant les voitures de rouler, les pilotes étaient bel et bien conscients de l’importance du roulage en EL2, exceptionnellement rallongés de 30 minutes.
Esteban Ocon, a malheureusement été moins chanceux que son coéquipier, arrêté en piste en EL1 au cours d’une session qui n’a jamais reprise. L’ancien pilote Force India a ainsi été contraint d’arrêter son Alpine à mi-séance en EL2, le privant tout d’abord d’une quantité de tours non négligeable dans ce contexte particulier, mais également d’un élément stratégique important pour ce samedi où la pluie est annoncée.
“Une première journée catastrophique, on va dire, parce que ça a des conséquences sur la journée de [samedi] aussi, sur le fait qu’on ne puisse pas avoir le train d’intermédiaires en plus pour [samedi]“, analysait Esteban Ocon au micro Canal+.
“Si on n’a pas roulé [avec les intermédiaires] aujourd’hui [sur] une piste qui est déclarée mouillé, la règle fait qu’on ne l’aura pas demain en EL3 (le train supplémentaire d’intermédiaires, ndlr). Cela veut dire que je ne pourrai pas rouler sans utiliser mes pneus pour la qualif sous la pluie. Donc, je pars avec une balle dans le pied. “
“C’était des EL1 un peu compliqués pour tout le monde, mais des EL2 forcément compliqués puisqu’on ne fait pas [beaucoup] de tours. Donc on a beaucoup de choses à voir ce [vendredi] soir. On espère que les EL3 ne seront pas sur le mouillé et que ça le sera juste en qualif.“
Interrogé pour savoir si les causes du problème l’ayant forcé à s’arrêter en EL2 avait été identifiées, Esteban Ocon assure qu’Alpine a déjà tiré des conclusions après enquête.
“Oui, on les a identifiées, on les connaît et on les a eues“, affirme le Français.
Même si le roulage loupé en fin d’EL2 va forcément un peu handicaper l’ancien pilote Force India, Ocon estime qu’il aura malgré tout “pas mal“ de données à sa disposition.
“On a pas mal d’informations parce qu’on partait avec deux voitures très différentes, ça c’est clair“, poursuit le vainqueur du GP de Hongrie 2021. “Sur le sec, surtout pour dimanche, on voit qu’il y a des choses qui marchent mieux que d’autres pour l’instant sur la voiture, donc des compromis qu’il faut mettre bout à bout et choisir.“
“De ce côté, ça devrait être bien et il y a plein de petits détails encore à régler qui n’étaient pas là sur les courses précédentes mais qui le sont aujourd’hui“, a conclu Esteban Ocon.
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Privés de quasiment toute la première séance d’essais libres en raison d’un problème de caméras de surveillance, les pilotes ont exceptionnellement pris la piste pour 90 minutes de séance, leur permettant de rattraper le temps perdu.
Les Ferrari en forme en début de séance
Avec ce temps de roulage réduit, toutes les équipes ont immédiatement envoyé en piste leurs pilotes. Seul Alex Albon était encore dans son garage. Sans surprise, Max Verstappen établit directement la référence en 1:15.333 tout en se plaignant une nouvelle fois du comportement de sa boîte de vitesses.
Son coéquipier, Sergio Pérez, et puis plus surprenant, Pierre Gasly, descendent à leur tour le meilleur temps. Un vrai bon chrono du Français qui est sur des pneus médiums contrairement aux Red Bull qui tournent en tendres.
Mais ce sont bel et bien les Ferrari qui ont signé les deux meilleurs temps lors du premier relais. Charles Leclerc (1:14.094) devançait ainsi Carlos Sainz (+0.102) alors que Max Verstappen pointait à plus de cinq dixièmes. Important de préciser que les rouges ont bénéficié d’une meilleure piste que le leader du championnat, expliquant en partie une telle différence sur le même pneu (tendre).
Drapeau rouge : Hülkenberg et Ocon à l’arrêt
Alors que Max Verstappen venait de signer (seulement) le deuxième chrono sur un train de pneus neufs, Nico Hülkenberg est contraint au même moment d’immobiliser sa voiture, entraînant l’agitation du drapeau rouge. Le moteur Ferrari dans le dos de la Haas est ainsi parti en fumée au moment où l’Allemand passait la ligne d’arrivée.
Peu de temps après le retour du drapeau vert, c’est Esteban Ocon qui vient une nouvelle fois interrompre la séance. Alors que Pierre Gasly avait déjà connu un soucis en EL1, c’est désormais son coéquipier qui a été contraint d’arrêter son Alpine, sur demande de son équipe.
Légèrement décalées au niveau des programmes de séance, les Mercedes ont signé les deux meilleurs temps sur une piste bien gommée, avec 30 minutes restantes. Lewis Hamilton a ainsi effectué un 1:13.718, 27 petits millièmes devant George Russell.
Quelques places derrière, on retrouve Fernando Alonso avec un quatrième temps (+0.326), un chrono lui aussi effectué dans cette dernière demi-heure mais sur un train de pneus ayant déjà réalisé quelques tours.
Dans le même temps, les Ferrari et les Red Bull travaillaient sur le rythme de course avec les pneus médiums, ayant déjà effectué leurs simulations de tours qualifs en début de séance. Cette information est évidemment à prendre en compte lors de la lecture de la feuille des temps, puisque ces deux écuries n’ont pas bénéficié de la piste la plus performante au moment de signer les chronos en pneus tendres.
En fin de séance, la plupart des pilotes ont chaussé des pneus intermédiaires sur piste sèche pour pouvoir bénéficier d’un train supplémentaire ce samedi, sachant que la pluie est annoncée. Une pluie qui est justement arrivée en fin d’EL2. C’est même le déluge qui s’est abattu sur le tracé Gilles-Villeneuve où l’on ne pouvait à peine distinguer les voitures encore en piste.
