Russell : Affronter Hamilton chez Mercedes aurait pu nuire à Verstappen

Russell : Affronter Hamilton chez Mercedes aurait pu nuire à Verstappen

George Russell est revenu sur son début de carrière en F1 chez Williams où il a piloté en fond de grille pendant 3 saisons. Le Britannique en a profité pour livrer son sentiment sur l’importance des débuts en F1, qui peuvent, soit propulser un pilote pour une longue carrière ou à l’inverse la ruiner.

Je pourrais dire que j’ai perdu trois ans de ma carrière parce que j’étais dans une voiture qui était en fond de grille et que je ne pouvais pas me battre pour des victoires“, débute Russell au cours d’une interview avec Square Mile.

Russell à ses débuts chez Williams en 2019
©️ Williams

“Mais on peut aussi voir tous les aspects positifs de mon passage dans cette équipe. Je regarde ces années maintenant en me disant : ‘Oui, j’ai peut-être appris davantage en pilotant en queue de peloton que certains de mes rivaux qui ont été jetés dans le grand bain dès le début’.

Certains pilotes ont été jetés dans le grand bain très tôt et cela a nui à leur carrière“, poursuit le vainqueur du Grand Prix du Brésil 2022.

L’exemple Verstappen-Hamilton

Par ailleurs, George Russell a pris l’exemple du double champion du monde en titre. Il estime ainsi, que sa carrière aurait été probablement différente s’il avait dû affronter trop vite un Lewis Hamilton au sommet au sein de son écurie Mercedes.

Par exemple, Max Verstappen a évidemment obtenu sa promotion [chez Red Bull] après 18 mois, mais peut-être que s’il était entré dans une équipe comme Mercedes contre Lewis Hamilton au sommet de sa forme, cela aurait pu nuire à sa carrière.

Hamilton et Verstappen en 2016
©️ Red Bull Content Pool

Il faut donc voir les choses des deux côtés, et il est certain que Max était un meilleur pilote après trois ou quatre ans d’expérience, comparé à ce qu’il était après 18 mois.

“Si vous affrontez un gars qui est à son ‘prime’ et qui domine dans la voiture à laquelle il est habitué, peut-être qu’il ne serait pas dans la position qui est la sienne aujourd’hui“, conclut George Russell.


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Claire Williams révèle avoir souffert du “syndrome de l’imposteur”

Claire Williams révèle avoir souffert du “syndrome de l’imposteur”

Directrice générale adjointe de l’écurie Williams entre 2013 et 2020, Claire Williams a eu la lourde tâche de succéder à son père Frank. La Britannique s’est confiée sur cette période, parfois compliquée, où les performances se sont petits à petits dégradées. Elle a en effet revendu Williams en 2020 alors que l’écurie terminait 10e et dernière du championnat constructeurs cette année-là.

Lorsque je me penche sur ma carrière, j’ai parfois du mal à croire que j’ai dirigé une écurie de Formule 1 pendant huit [saisons] et que, pendant une grande partie de cette période, j’étais la seule femme à le faire“, analyse Claire Williams, dans un article publié sur son profil LinkedIn.

La fille de Frank a ainsi révélé les nombreux doutes qui l’ont perturbés pendant qu’elle dirigeait Williams. “Je dois cependant avouer qu’au cours de mon mandat de directrice adjointe de l’équipe Williams, je me suis rarement dit : ‘Je mérite absolument d’être ici. Je mérite absolument ce travail’.

En tant que femmes, nous avons ce train de pensée inhérent où nous pensons que nous ne sommes pas assez bonnes ou que nous ne méritons pas d’être quelque part. C’est le syndrome de l’imposteur et j’en ai souffert“, poursuit-elle.

Claire Williams, une des rares femmes à avoir dirigé une équipe de F1
©️ Williams

Un syndrome qui a impacté sa période chez Williams

“Avec le recul, je regrette de ne pas avoir été plus forte avec moi-même à ce sujet.”

Pour les femmes dans le sport automobile, ou dans n’importe quel secteur, il faut absolument croire que l’on est assez bonne parce que l’on n’obtient un emploi que parce que quelqu’un pense que l’on est assez bonne.

“Le syndrome de l’imposteur peut avoir un effet négatif sur la confiance en soi. Et je pense qu’il a eu un impact sur la mienne à certaines occasions très précises. Cette petite voix dans ma tête devenait souvent plus forte lorsque j’étais assise autour de la table lors de réunions importantes ou lorsque je me présentais devant l’équipe.“

Claire Williams lors de son dernier Grand Prix à Monza en 2020
©️ Williams

Claire Williams regrette son manque de confiance

J’avais souvent l’impression que quelqu’un d’autre, plus âgé ou de sexe masculin, devait être là à ma place. Cette merveilleuse chose que l’on appelle le recul me fait souvent regretter de ne pas avoir été plus confiante, de ne pas avoir crié plus fort et d’avoir présenté des excuses.“

“Les femmes, en particulier dans le sport automobile, sont généralement entourées de plus d’hommes que de femmes. Et cet environnement peut, inévitablement, faire vaciller notre confiance à certains moments.“

“En tant que femmes sur le lieu de travail, nous devons nous pencher sur la question et nous assurer que notre voix est entendue. Nous battre pour obtenir cette promotion et cette augmentation de salaire parce que nous le méritons. Mais nous avons également besoin que nos dirigeants créent un environnement qui soutienne les choix que nous avons tous le droit de faire.“

Il existe des moyens pratiques pour que les entreprises y parviennent, ce qui améliorera la confiance et, donc les performances.


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Montagny : “La forte impression que Ferrari est au début de la descente”

Montagny : “La forte impression que Ferrari est au début de la descente”

À la recherche d’un titre mondial depuis 2008, Ferrari affichait de grandes ambitions avant la saison 2022. Cependant, entre une SF-23 en manque de performance, une restructuration interne menée par Fred Vasseur, et une presse italienne jamais à court de rumeurs, la tâche semble complexe pour l’écurie de Maranello.

Dans ce contexte, Franck Montagny a ainsi livré son sentiment sur la situation des rouges dans une interview accordée au site charles-leclerc-fans.com. Le consultant Canal Plus, qui est au plus près des écuries lors de chaque week-end de course, n’a pas mâché ses mots concernant l’écurie italienne.

Je peux voir une grosse pression sur la pitlane par exemple, je me fais souvent fort bouger par les mécaniciens alors qu’il n’y a pas de raison“, observe l’ancien pilote Super Aguri.

J’ai l’impression qu’ils passent plus de temps à surveiller ce que nous faisons dans la pitlane plutôt qu’à s’occuper de leur voiture. Je pense donc que ça va prendre du temps avant que Ferrari ne revienne à un gros niveau.

Une restructuration complexe à mettre en place pour Vasseur
©️ Ferrari

“Un gros coup de nettoyage” nécessaire chez Ferrari

“Je pense qu’avec l’arrivée de Fred Vasseur ça va changer mais ça prend du temps“, juge Montagny. “Il faut attendre encore un peu, il faut mettre en place, il faut se structurer.

Je sais qu’il a beaucoup de mal en ce moment parce qu’il y a des gens qui sont chez Ferrari depuis des années. Il y a des gens qui trainent chez Ferrari pour trainer chez Ferrari, qui portent la chemise juste pour porter la chemise et qui ne font rien.

C’est encore un avis de l’extérieur, je ne suis pas dedans, je ne suis pas Dieu mais j’ai quand même l’impression qu’il faut faire un gros coup de nettoyage là-bas pour que ça commence à fonctionner. À partir de ce moment-là ça ira mais ça ne va pas être simple et je n’aimerais pas être à la place de Vasseur.

Pas de miracle avant 2025 ?

Interrogé ensuite sur la possibilité de revoir Ferrari jouer devant en 2024 ou s’il faudra attendre 2025 pour ressentir ‘l’effet Vasseur’, Franck Montagny ne s’est pas montré optimiste.

“Moi je dirais 2025 parce que j’ai la forte impression que cette année ça va manger sec. J’ai la forte impression qu’on est qu’au début de la descente.“

J’espère me tromper mais j’ai l’impression qu’on va quand même y aller chez Ferrari. J’espère de tout cœur que je me trompe parce que c’est une écurie emblématique“, poursuit-il.

Pour Montagny, Leclerc “ne pourra pas passer dix ans chez Ferrari à perdre“
©️ Ferrari

Leclerc “ne restera pas dans une équipe qui ne marche pas”

“J’espère qu’ils vont trouver des solutions. J’ai un peu parlé avec Charles [Leclerc], il dit qu’ils vont en trouver, que ça va aller de mieux en mieux.

Je trouve aussi qu’en ce début d’année il n’est pas au top, il fait beaucoup de bêtises, chose qu’il ne faisait pas avant. Je pense qu’il a la pression du fait qu’il doit emmener l’équipe vers l’avant. En ce moment c’est complexe chez Ferrari.

“[Leclerc] est là pour gagner, il a une valeur. Il ne restera pas dans une équipe qui ne marche pas.

Si ça marche, génial, l’histoire sera magnifique mais il ne pourra pas passer dix ans chez Ferrari à perdre. Il fera les bons choix, je ne suis pas inquiet pour lui“, a conclu l’homme aux 7 Grands Prix disputés en F1.


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Domenicali : Les circuits historiques ne doivent pas être “arrogants”

Domenicali : Les circuits historiques ne doivent pas être “arrogants”

Stefano Domenicali s’est une nouvelle fois exprimé concernant le calendrier de la F1. L’ancien boss de la Scuderia Ferrari se dit satisfait par le nombre de Grands Prix actuellement.

Toutefois, il a tenu à avertir les circuits présents depuis de nombreuses années : l’histoire ne suffit plus, il faut désormais avoir un vrai plan pour l’avenir.

“Je dirais qu’en termes de nombre, 24 [Grands Prix] est le bon chiffre, et le mélange de continents que nous avons aujourd’hui semble bon“, analyse Domenicali cité par motorsportweek.com.

“Ce n’est pas un secret, nous sommes toujours en train de voir s’il y a une chance d’aller en Afrique, c’est le seul continent qui manque.“

En effet, le Grand Prix d’Afrique du Sud semble être en concurrence avec celui de Belgique pour la dernière place au calendrier 2024. Par ailleurs, l’Italien a eu des mots durs envers les circuits historiques, comme peut l’être Spa-Francorchamps justement…

Kyalami en concurrence avec Spa-Francorchamps
©️ Red Bull Content Pool

Pas d’avenir assuré pour les circuits historiques

“Lorsque les [circuits] historiques ne regardent que derrière eux, c’est quelque chose qui n’est pas bon, alors que lorsqu’ils ont une bonne base pour regarder vers l’avant avec un avenir différent, c’est magnifique.

C’est pourquoi, avec les Grands Prix dits historiques, nous nous efforçons de comprendre quelle est la vision de l’avenir. Pour être honnête, il ne suffit pas d’être arrogant et de croire que l’on a un avenir assuré parce que l’on a organisé une course depuis 100 ans“, poursuit Domenicali.

Je pense qu’en ce moment, tout le monde comprend cela, et nous ne jouons aucun jeu, nous sommes très transparents avec eux, nous leur disons que s’ils veulent être au calendrier, ils doivent faire les choses que nous pensons être bonnes pour eux et aussi pour nous en tant que F1.

Il est clair qu’au cours des deux dernières années, la perception de ces lieux historiques a changé, car ils réalisent que le paysage est différent.

Également interrogé sur la possibilité d’une concurrence entre les Grands Prix géographiquement proches, le PDG de la Formule 1 n’est absolument pas inquiet.

“Chaque course, pas seulement en Amérique, a une personnalité différente, une qualité différente, une segmentation différente des fans. Je ne vois pas de cannibalisation, tout est différent, les événements sont différents, je ne vois pas de problème“, a conclu Stefano Domenicali.


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Piquet sur le crashgate : “Ce n’était pas pour nuire à Massa”

Piquet sur le crashgate : “Ce n’était pas pour nuire à Massa”

Près de 15 ans plus tard, le Grand Prix de Singapour 2008 est toujours au coeur de l’actualité. En effet, Bernie Ecclestone a remis le sujet sur le devant de la scène après avoir avoué qu’il avait eu connaissance de la tricherie sans toutefois la révéler.

Massa a par la suite réagi, en affirmant son intention d’étudier les possibilités juridiques, dans le but de récupérer le titre mondial 2008.

C’est donc au tour de Nelson Piquet Jr de revenir sur cette fameuse course à Singapour, pendant laquelle il avait volontairement envoyé sa Renault dans le mur, sur demande de son équipe. Une manoeuvre qui a permis à son coéquipier, Fernando Alonso, de remporter le Grand Prix.

©️ F1TV : Nelson Piquet Jr dans le mur à Singapour en 2008

Piquet charge la direction de Renault

“Pour faire court, ils m’ont mis psychologiquement au pied du mur et je n’avais pas d’échappatoire“, a affirmé Nelson Piquet Jr au micro du Podcast Pelas Pistas dans des propos rapportés par RacingNews365.com.

Beaucoup de gens me demandent si je le referais, et bien sûr la réponse est non, mais à cet âge, sous cette pression et sans personne à vos côtés, avec les critiques, les plaintes, la pression et le fait qu’on vous dise toujours : ‘c’est ta dernière chance’…“

Vous voyez votre rêve, auquel vous avez consacré toute votre vie, échouer, et j’étais le coéquipier qui n’était pas aussi fort que [Fernando] Alonso, après [Heikki] Kovalainen.

“Je suis resté, puis ils ont rompu mon contrat et m’ont dit : ‘[Romain] Grosjean prendra ta place’. J’ai dit : ‘Vous ne pouvez pas faire ça’, mais ils s’en fichaient et m’ont traité comme un chien. C’est à ce moment-là que j’ai dit : ‘Ok, puisque vous me mettez dehors en pensant que je suis une poubelle, nous devons tout mettre au clair’ et c’est à ce moment-là que tout le monde a connu l’histoire.“

©️ Ferrari : Felipe Massa avec le tuyau d’essence encore accroché à Singapour en 2008

“Massa aurait pu gagner cette course”

“Évidemment, je voulais que ce soit différent, il est logique que je ne l’ai pas fait pour affecter directement une personne. C’était un ordre de l’équipe pour aider quelqu’un dans notre équipe, ce n’était pas pour nuire à Felipe [Massa], ce n’était pas comme ça.“

Nous ne savions pas ce qui allait se passer et Felipe aurait très bien pu gagner cette course [à Singapour] si l’arrêt au stand ne s’était pas produit“, a conclu le pilote brésilien.


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Kvyat avait reçu une offre de Ferrari avant d’être viré par Red Bull

Kvyat avait reçu une offre de Ferrari avant d’être viré par Red Bull

Daniil Kvyat est récemment revenu sur sa carrière en F1 et notamment cette fameuse saison 2016. Le Russe avait ainsi débuté l’année chez Red Bull en signant un podium en Chine lors de la 3e manche, avant de se faire rétrograder chez Toro Rosso juste après la course suivante à Sotchi.

Lors de ce Grand Prix de Russie, Kvyat avait accroché par deux fois Sebastian Vettel au départ. Un incident qui avait amené l’arrivée d’un certain Max Verstappen, 18 ans, à sa place chez Red Bull.

Se retrouvant dans une situation compliquée, Daniil Kvyat a récemment révélé qu’il avait, en plus de cela, reçu une offre de Ferrari pour remplacer Kimi Räikkönen quelques semaines avant l’épisode de la Russie.

Même si cela peut paraître surprenant, il faut rappeler que le Russe avait tout de même battu Daniel Ricciardo chez Red Bull lors de la saison 2015.

La double erreur de Daniil Kvyat lors du départ du Grand Prix de Russie 2016

D’une offre de Ferrari à un retour chez Toro Rosso en quelques semaines

Je pense que j’étais vraiment performant“, débute Kvyat, s’exprimant dans le Podcast Track Limits. “Je venais de monter sur un autre podium pour l’équipe [Red Bull].“

À l’époque, on m’a également proposé de courir pour Ferrari afin de remplacer Kimi [Räikkönen]. Tout cela se passait en coulisses.

“C’était donc une situation très difficile pour moi mentalement, de passer tout à coup, de l’offre de Ferrari, d’avoir vu le contrat, à un retour chez Toro Rosso. Et là, vous vous dites que, tout d’un coup, ça ne va pas très bien“, conclu le pilote aux 3 podiums en F1.

Le pilote Russe ne s’est par la suite jamais véritablement remis de cet rétrogradation, viré à deux reprises par Toro Rosso puis AlphaTauri. À noter tout de même, son podium surprise lors d’un Grand Prix d’Allemagne 2019 chaotique, au volant de sa modeste Toro Rosso.

Par ailleurs, Daniil Kvyat a récemment été officialisé chez Lamborghini en Endurance.


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