Au 11e tour de course, Max Verstappen, solide leader, rapportait à la radio un message plutôt rare : “Je pense que j’ai percuté un oiseau.“
Le pilote Red Bull a ainsi bel et bien heurté un oiseau, qui s’est retrouvé coincé derrière son écope de frein avant à droite. Dans cet accident malheureux, le leader du championnat a toutefois été chanceux de ne pas voir l’oiseau se loger dans l’écope de frein, ce qui aurait pu entraîner son abandon ou au moins le forcer à s’arrêter au stand.
Il n’est en effet pas rare de voir ce genre de problème arriver à cause des “tear-offs“, qui viennent boucher l’entrée d’air. Charles Leclerc avait justement été victime de ce soucis à Spa-Francorchamps l’année dernière.
Verstappen “désolé pour le mécanicien qui a dû enlever l’oiseau”
“Il était encore coincé sur ma voiture quand je suis arrivé, ça n’avait pas l’air très beau“, confirmait Max Verstappen à Sky Sports F1. “Je suis aussi désolé pour le mécanicien qui a dû l’enlever“.
Christian Horner, directeur de l’écurie Red Bull, a pour sa part confirmé que cet incident était le seul moment chaud vécu par son pilote star ce dimanche à Montréal.
“Le plus grand événement qu’il a vécu a été de heurter un oiseau qui a fait la moitié de la course derrière l’écope de frein avant droite“, indiquait Horner.
Malgré cet accident malheureux, Max Verstappen a mené tous les tours de la course pour s’imposer facilement, près de 10 secondes devant Fernando Alonso. Le Néerlandais en a profité pour largement accentuer son avance au championnat, Sergio Pérez accusant désormais un retard de 69 points.
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Parti deuxième, Fernando Alonso a immédiatement été passé par Lewis Hamilton à l’extinction des feux. Alors que Max Verstappen s’envolait en tête de course, les deux anciens coéquipiers se sont livrés une belle bataille à Montréal.
L’Espagnol, déjà menaçant en début de course, a réussi à passer la Mercedes au 22e tour de course, creusant rapidement un écart de quelques secondes. Toutefois, en fin de course, c’est Hamilton avec l’avantage d’une gomme un cran plus tendre, qui était le plus rapide revenant tout proche de la zone de DRS de l’Aston Martin.
“Nous espérions challenger un peu plus la Red Bull, mais nous avons perdu une place au départ avec Lewis [Hamilton], puis ce fut une bataille avec la Mercedes et Lewis a poussé pendant toute la course“, analysait Fernando Alonso juste après la course au micro de Jenson Button.
“Je n’ai pas eu un seul tour où j’ai pu un peu me relâcher, donc c’était une bataille incroyable.Au début, j’avais un peu plus de rythme et à la fin, je pense que Lewis avait un peu plus de rythme. C’était une course difficile, très exigeante, avec presque 70 tours de qualification aujourd’hui“, poursuit l’Espagnol.
Interrogé sur le problème subi sur sa monoplace pendant la course, Alonso ne savait pas exactement pourquoi il avait été contraint de faire autant de “lift and coast”, à savoir relâcher l’accélérateur plus tôt qu’habituellement avant un virage, dans un objectif d’économie.
“Je ne sais pas vraiment“, reconnaît Alonso. “Ils ne me l’ont pas dit, donc peut-être que c’était pour ne pas m’inquiéter outre mesure.“
“La voiture me semblait bonne, j’ai juste suivi les instructions, donc oui, j’espère que cela signifie que nous avions un peu plus de rythme, et que la prochaine course (en Autriche, ndlr) nous pourrons mettre plus de pression sur Max [Verstappen]“, a conclu Fernando Alonso.
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Max Verstappen a une nouvelle fois triomphé en 2023. Le pilote Red Bull s’élançait depuis la pole position et n’a jamais été inquiété pendant la course. Une course maîtrisée de bout en bout par le Batave. Il s’est toutefois fait peur en fin de Grand Prix en escaladant un vibreur, ce qui a failli l’envoyer dans le mur.
“Oui, bien sûr, je suis très heureux en ce moment“, a déclaré Max Verstappen. “La course n’a pas été très simple, car les pneus n’étaient pas vraiment dans la fenêtre. Il faisait très froid aujourd’hui par rapport à vendredi et nous glissions un peu partout. Mais oui, nous avons fait en sorte que cela fonctionne. Et oui, c’est une nouvelle victoire. Aujourd’hui, nous avons remporté le 100e Grand Prix pour l’équipe. C’est incroyable.“
100e victoire en F1 pour Red Bull qui inscrit son nom dans le club très sélect des centenaires, alors que Max Verstappen égale lui personnellement l’emblématique Ayrton Senna et ses 41 victoires en F1.
“Oui, c’est incroyable. Je veux dire que je ne m’attendais pas non plus à atteindre ce genre de chiffres, vous savez, alors nous continuons à nous réjouir, nous continuons à travailler dur. Mais aujourd’hui a encore été un grand jour.“
Red Bull a remporté une huitième victoire en autant de Grand Prix, preuve de l’incroyable rythme des monoplaces autrichiennes. Reconnaissant qu’il y a toujours des défis, Max Verstappen ne garde en tête que la victoire.
“Tout d’abord, je m’attendais plus ou moins à ce qui s’est passé aujourd’hui. Mais c’était, comme je l’ai dit, très difficile de maintenir l’adhérence et la température dans les pneus parce que l’adhérence disparaissait très rapidement. C’est pourquoi l’écart n’était peut-être pas si important. Mais oui, nous avons eu quelques voitures de sécurité ici et là. Mais oui, dans l’ensemble, nous avons gagné. C’est le plus important“, a conclu le pilote néerlandais.
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Envol raté pour Fernando Alonso qui perd immédiatement une position au profit de son ancien coéquipier. L’Espagnol était même proche de se faire passer par George Russell.
Alors que Max Verstappen s’échappait petit à petit à l’avant, Logan Sargeant était contraint de garer sa voiture dès le 8e tour, entraînant une rapide Virtual Safety Car.
Une fois le drapeau vert de nouveau agité, Fernando Alonso se montrait particulièrement menaçant envers un de ses rivaux historiques : Lewis Hamilton. Une bataille intéressante se profilait donc pour la deuxième place entre Hamilton P2, Alonso P3 et Russell P4, tous les trois sur un rythme similaire.
Safety Car : Russell dans le mur
Cette bataille à trois n’aura finalement pas lieu puisque George Russell est allé taper le mur en sortie du virage 9. Après avoir escaladé le vibreur intérieur, le Britannique a perdu l’arrière de sa Mercedes, tapant ainsi le mur extérieur.
Avec de nombreux débris présents en piste, la direction de course déployait alors la voiture de sécurité. Une aubaine pour les pilotes partis en médiums qui en profitent pour passer les pneus durs. Parmi eux, les leaders : Max Verstappen, Fernando Alonso et Lewis Hamilton.
Les anciens équipiers chez McLaren en 2007 sont par ailleurs passés proches du contact, Mercedes relâchant Hamilton juste devant Alonso. Sous enquête, le Britannique n’a finalement pas été pénalisé.
Du point de vue de la stratégie, les pilotes de la Scuderia Ferrari étaient les seuls, étant partis en médiums, à ne pas avoir profité de la Safety Car pour chausser les pneus durs.
Le top 10 au moment de la relance était le suivant :
1 : Verstappen
2 : Hamilton
3 : Alonso
4 : Leclerc
5 : Sainz
6 : Pérez
7 : Magnussen
8 : Bottas
9 : Ocon
10 : Piastri
Alonso passe Hamilton pour P2
Quelque tours après la relance de course, Fernando Alonso profite de son excellent rythme pour dépasser Lewis Hamilton, reprenant ainsi la deuxième position perdue au départ.
À l’avant, le pilote Aston Martin était aux alentours des trois secondes du leader incontesté, Max Verstappen, qui se plaignait de son côté de ses gommes. Alors que le Néerlandais insistait sur le manque d’adhérence des pneus durs à la radio, il a gentiment été rappelé à l’ordre par ”GP“, son ingénieur, l’invitant à rester concentré. Un manque d’adhérence qui a vite été résolu, le leader du championnat s’échappant en tête de course.
L’action en piste se passe plus loin dans le peloton avec une bataille musclée entre de Vries et Magnussen. Après avoir déjà été roues contre roues aux virages 1 et 2, les deux pilotes se sont retrouvés au fond de l’échappatoire du virage 3, la faute à un freinage manqué par le pilote AlphaTauri, ruinant sa course et celle du Danois.
La mi-course désormais dépassée, les leaders entamaient ainsi une nouvelle salve d’arrêts au stand. Une fenêtre ouverte par Pérez puis suivie par Sainz, Leclerc, Hamilton, Alonso, et Verstappen. Les grands gagnants sont alors les pilotes Ferrari, qui sur une stratégie à un seul arrêt, conservent la 4e et la 5e place, pourtant partis 10e et 11e sur la grille.
Abandon pour Russell
De manière miraculeuse, George Russell avait pu reprendre la course après son crash, pourtant assez violent. Remonté dans les points, le Britannique a finalement été rappelé au stand pour abandonner.
Sur cette fin de course, l’attention se porte sur son coéquipier, Lewis Hamilton, sur un gros rythme, qui est revenu à 1,5 seconde de Fernando Alonso. Au volant de sa Mercedes en pneus médiums, face aux pneus durs d’Alonso, Hamilton est à la limite pour tenter de réduire l’écart. Un effort qui ne sera pas récompensé.
Verstappen remporte donc ce Grand Prix du Canada grâce à une course parfaitement maîtrisée. Il s’impose devant Fernando Alonso et Lewis Hamilton pour former un podium avec 11 titres mondiaux.
Les Ferrari P4 et P5 ont réalisé un Grand Prix solide, alors que Sergio Pérez termine P6 avec le meilleur tour en course grâce à un arrêt tardif.
Alex Albon, 7e, remporte le titre mérité de pilote du jour après avoir notamment gardé derrière lui Esteban Ocon 8e.
Lando Norris, 9e en piste, termine finalement 13e en raison d’une pénalité de 5 secondes (“comportement antisportif“), ce qui permet à Bottas, passé sur la ligne par Stroll, de marquer le point de la 10e place.
Le classement du Grand Prix de F1 du Canada 2023
P
Pilote
Temps
Points
1
Max Verstappen
25
2
Fernando Alonso
+ 9.5
18
3
Lewis Hamilton
+ 14.1
15
4
Charles Leclerc
+ 18.6
12
5
Carlos Sainz
+ 21.5
10
6
Sergio Pérez
+ 51.0
9 (MT)
7
Alex Albon
+ 60.8
6
8
Esteban Ocon
+ 61.6
4
9
Lance Stroll
+ 64.4
2
10
Valtteri Bottas
+ 64.4
1
11
Oscar Piastri
+ 65.1
12
Pierre Gasly
+ 65.2
13
Lando Norris
+ 68.3
14
Yuki Tsunoda
+ 73.4
15
Nico Hülkenberg
+ 1T
16
Zhou Guanyu
+ 1T
17
Kevin Magnussen
+ 1T
18
Nyck de Vries
+ 1T
Ab.
George Russell
–
Ab.
Logan Sargeant
–
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Stroll père a déclaré qu’il s’attendait ce week-end à ce que son fils, Lance, monte enfin sur un podium en compagnie de son coéquipier Fernando Alonso.
Si le double champion du monde espagnol est parvenu à se positionner en troisième position à l’issue des qualifs, il s’élancera même de la seconde place du fait de la pénalité de Nico Hülkenberg. De son côté, Lance Stroll s’élancera depuis la seizième position.
Selon Helmut Marko, l’objectif fixé par le propriétaire d’Aston Martin est irréaliste.
“C’est plus qu’un excès de confiance“, a déclaré Marko au journal Kronen Zeitung. « C’est tout simplement irréaliste.“
“Ils ont une voiture solide“, a ajouté l’Autrichien, “mais si vous regardez la différence de points, vous devez honnêtement dire que c’est Alonso qui récolte le plus. Il est toujours prêt à monter sur le podium.“
Le patron de l’équipe, Mike Krack, a de son côté tenu à défendre son pilote canadien.
“Chaque pilote a sa propre courbe de progression et, en général, personne n’est champion dès sa première année“, a-t-il déclaré. “Je ne crois pas que Lance soit resté longtemps dans une voiture performante.“
“La F1 est un environnement assez injuste où les pilotes sont rapidement classés.“
Quant à la relation mentor-protégé entre Stroll et Alonso, Krack a ajouté : “Nous avons de la chance qu’ils s’entendent si bien.“
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