Sous les feux des critiques en fin de saison dernière en raison de l’accumulation de problèmes techniques mais également de nombreux errements stratégiques – qui ont valu à Mattia Binotto sa place à la tête de l’équipe -, la Scuderia Ferrari comptait bien prendre un nouveau départ en 2023, avec l’arrivée à sa tête d’un nouveau patron en la personne de Frédéric Vasseur.
Mais, si la structure italienne a certes affiché moins de fébrilité lors des cinq premiers Grand Prix de la saison, ses résultats intrinsèques demeurent décevants, avec un seul podium à mettre à l’actif de Charles Leclerc, troisième en Azerbaïdjan.
Et si ce dernier s’était mis en évidence dans les rues de Bakou en signant la pole position pour la course principale, mais également pour la course sprint, le Monégasque a commis une erreur préjudiciable lors des qualifications à Miami, en sortant de la piste avant d’aller taper le mur de pneus.
Parti septième, le Monégasque a terminé au même rang à l’issue de la course. Quant à Carlos Sainz, après une bonne troisième place décrochée lors des qualifications, l’Espagnol est rentré dans le rang le dimanche, croisant la ligne d’arrivée en cinquième position, après avoir notamment écopé d’une pénalité de cinq secondes pour vitesse excessive dans les stands, le Madrilène ayant bloqué ses roues à l’entrée de la pitlane lors de son premier arrêt.
Schumacher : “L’équipe Ferrari fait un meilleur travail que ses pilotes”
Ainsi, pour Ralf Schumacher, ancien pilote de F1 et aujourd’hui consultant pour la télévision allemande, le point faible de la Scuderia Ferrari est bel est bien ses pilotes à l’heure actuelle.
“La voiture n’est pas géniale“, a déclaré l’ancien pilote Williams sur Sport1, “mais c’est mieux qu’on ne le dit.“
“L’un des pilotes [Sainz] freine mal à l’entrée des stands, tandis que l’autre a du mal à boucler un tour rapide sans sortir.“
“Frank Williams m’aurait coupé les oreilles [si j’avais fait ça]“, continue Schumacher. “La tendance n’est tout simplement pas bonne.“
Dans le même temps, Ralf Schumacher estime que Frédéric Vasseur n’a pas grand-chose à se reprocher depuis sa prise de poste à la tête de la Scuderia.
“Il s’est déjà passé beaucoup de choses depuis qu’il a pris ses fonctions“, poursuit le frère de Michael Schumacher.
“A mes yeux, le plus gros problème, ce sont les pilotes. Ils ne sont tout simplement pas assez cohérents.“
“Avec ses erreurs, Leclerc montre qu’il n’a pas la maturité ou peut-être qu’en fin de compte, il n’est pas toujours assez bon pour remporter un championnat du monde pour Ferrari.“
“Et Sainz était à huit dixièmes de Leclerc sur le week-end. Pour être honnête, l’équipe Ferrari fait actuellement un meilleur travail que ses deux pilotes.“
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L’explosion phénoménale de la Formule 1 dans toute la planète ne se dément pas et, alors que le plateau du championnat est aujourd’hui figé à dix écuries, l’ouverture des candidatures pour de nouvelles structures de course annoncé par la FIA a rencontré un certain écho auprès de plusieurs entités.
Candidate de longue date, et équipe solidement installé dans le paysage du sport automobile depuis des décennies, Andretti Autosport s’est officiellement positionnée pour une entrée en Formule 1, avec le soutien de la marque Cadillac.
D’autres équipes, comme Hitech GP ou encore le projet Formula Equal, porté par Craig Pollock, le fondateur de l’ancienne écurie BAR, ont également manifesté leur intérêt.
Deux nouvelles équipes candidates pour intégrer la grille de F1
Le projet Lky Sunz
La société Lky Sunz a ainsi fait connaître sa volonté de rejoindre à son tour le peloton de la F1 à l’horizon 2026. Un projet emmené notamment par Benjamin Durand, Andrew Pyrah et Paul Fleming, qui avaient tous les trois œuvré précédemment sur une autre candidature du nom de Panthera Racing.
Lky Sunz compte des connexions en Asie du Sud-Est, et se prévaut du soutien d’un fonds sportif américain du nom de Legends Advocates. L’équipe prévoit d’assembler ses monoplaces sur un site européen si sa candidature devait être retenue.
“Nous sommes ravis de voir nos investisseurs partager notre vision de fusionner la culture des jeunes et la course pour créer une équipe qui perturbera la Formule 1“, a indiqué Benjamin Durand dans un communiqué.
“La popularité du sport a augmenté de façon exponentielle et tous les acteurs actuels du sport en sont responsables, mais notre principe directeur est d’apporter quelque chose de différent dans ce sport pour attirer de nouveaux publics.“
“En tant que seule équipe opérant en dehors des couloirs traditionnels de la F1 et développant des programmes sur mesure pour attirer les talents des communautés sous-représentées, nous pouvons apporter une diversité de pensée encore inconnue en Formule 1.“
En parallèle, un autre projet s’est dévoilé, sous le nom de Rodin Carlin, avec un objectif cette fois fixé à l’horizon 2025. Un intérêt annoncé par le milliardaire David Dicker, entrepreneur australien et fondateur de la société informatique Dicker Data, et récemment partie prenante de l’écurie britannique Carlin, spécialiste des formules juniors.
“Tout le monde veut aller en Formule 1 parce que c’est le summum de la course automobile“, a déclaré Dicker au journal néo-zélandais The Press.
“Nous voulons construire notre propre unité de puissance. Nous avons tout ce dont nous avons besoin pour le faire [dans nos ateliers]“.
La date limite pour le processus de candidature est fixé au 15 mai.
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Equipe dominatrice du début de saison 2022, la Scuderia Ferrari a rapidement été rattrapée, puis distancée, par Red Bull et Max Verstappen, et est rentrée dans le rang en deuxième partie de saison dernière.
Cette année, l’équipe italienne a d’emblée subi la domination des Red Bull de Max Verstappen et Sergio Pérez, les deux hommes ayant chacun décroché deux victoires lors des quatre premiers Grand Prix du calendrier.
Pour Ferrari, ce début de campagne s’est avéré poussif, loin derrière Red Bull mais également mise en difficulté par Aston Martin et Mercedes, et il aura fallu attendre la quatrième course en Azerbaïdjan pour enregistrer un premier podium, avec la troisième place de Charles Leclerc, lequel a il est vrai également décroché la première pole position de l’année pour la Scuderia dans les rues de Bakou.
Aujourd’hui, Frédéric Vasseur, le directeur de la Scuderia Ferrari, veut croire que le prochain rendez-vous du calendrier F1 à Miami marquera un nouveau départ, avec une série de développements annoncés par le dirigeant français.
“Nous allons commencer à apporter des évolutions à partir de Miami, puis sur les deux épreuves suivantes, et nous verrons comment la voiture réagira à ces mises à jour“, déclare ainsi Vasseur, qui préfère toutefois se montrer prudent.
“Apporter des évolutions est une chose, mais extraire tout le potentiel de ces évolutions en est une autre.“
A noter que Ferrari fut l’une des rares équipes à ne pas introduire d’évolution en Azerbaïdjan, hormis un aileron arrière sensiblement modifié, une décision expliquée par le format spécifique de l’épreuve, avec l’introduction par la F1 du nouveau format sprint.
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Plutôt discret depuis ses adieux à la Formule 1 à l’issue de la saison 2022, Sebastian Vettel effectuera ainsi une sortie d’ores et déjà attendue, à l’occasion du tradtionnel Goodwood Festival of Speed, en Angleterre, qui célèbre le sport automobile depuis maintenant trois décennies.
Pour l’occasion, Vettel pilotera la Williams FW14B de Nigel Mansell, avec laquelle le pilote britannique a décroché le titre mondial en 1992, mais aussi la McLaren MP4/8, pilotée par Ayrton Senna en 1993 pour sa dernière saison avec l’écurie anglaise. Les deux monoplaces sont désormais la propriété du pilote allemand.
On se souvient que Sebastian Vettel avait déjà effectué une démonstration sur la Williams FW14B en juillet dernier dans le cadre du Grand Prix de Grande-Bretagne, au volant d’une monoplace utilisant un carburant durable. Une technologique que l’ancien pilote Aston Martin mettra une nouvelle fois en avant pour cette occasion avec ces deux monoplaces.
Ces démonstrations s’effectueront par ailleurs dans le cadre d’un hommage qui lui sera rendu, et durant lequel plusieurs anciennes monoplaces emblématiques de sa carrière seront également en piste.
On ajoutera qu’il s’agira là de la deuxième venue de Sebastian Vettel dans le cadre du Goodwood Festival of Speed après l’édition 2012, où il avait piloté sa Red Bull RB7 qui lui avait permis d’être double champion du monde à l’époque.
“C’est formidable de revenir à Goodwood après toutes ces années“, se réjouit le pilote allemand.
“J’ai hâte de prendre le volant de certaines de mes voitures les plus mémorables qui rouleront avec du carburant durable lors de ce week-end“.
“Je suis un pilote passionné et il est important pour moi que nous continuions à prendre plaisir à piloter des voitures de course emblématiques aujourd’hui et à l’avenir, mais que nous le fassions de manière responsable.“
L’édition 2023 du Goodwood Festival of Speed se tiendra du 13 au 16 juillet.
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