Après une saison déjà décevante l’année passée pour AlphaTauri, 2023 devait constituer le renouveau de l’écurie italienne. Cependant, la réalité de la piste fut tout autre. À Bahreïn, l’écurie dirigée par Franz Tost est apparue en difficulté, incapable de marquer des points. Yuki Tsunoda a, en effet, terminé P11, derrière la surprenante Williams d’Alex Albon.
Tost accuse ses ingénieurs
Interrogé à Djeddah sur les performances de son écurie, Franz Tost n’a pas mâché ses mots. ”Malheureusement, je pense que c’est le niveau de performance actuel de la voiture, car nous nous attendions à une bien meilleure voiture,” reconnait-il. “Nous avons eu des difficultés à Bahreïn, mais c’est un peu différent ici. J’espère que nous serons au moins avec une voiture en Q3, mais nous devons faire beaucoup de choses pour rendre la voiture plus rapide. En particulier sur le plan aérodynamique.”
Franz Tost a pointé du doigt ses ingénieurs ce vendredi à Djeddah Crédit : Getty Images / Red Bull Content Pool
L’Autrichien est même allé jusqu’à remettre en cause ses propres ingénieurs. ”Il y a différents programmes en cours, mais les ingénieurs me disent que nous faisons de bons progrès, mais je ne leur fais plus confiance. Je veux juste voir le temps au tour parce que c’est la seule chose qui compte.”
Des promesses pas tenues
Invité à développer sur sa perte de confiance envers ses ingénieurs, Tost a confirmé qu’il le pensait vraiment. ”Oui, parce que pendant l’hiver, ils m’ont dit que la voiture était fantastique, que nous faisions de gros progrès, et puis nous arrivons à Bahreïn, et nous ne sommes nulle part. Qu’est-ce que je dois dire ?”
L’AlphaTauri 2023 est, en effet, une voiture qui a “trop peu d’appui“ entraînant d’autres problèmes en cascade. ”La voiture est instable au freinage, les pneus arrière sont en surchauffe, l’adhérence est mauvaise. Tout ce dont vous avez besoin pour faire un bon temps au tour,” regrette Tost.
”À Djeddah, les caractéristiques du circuit sont complètement différentes. Les deux pilotes n’étaient pas satisfaits de la voiture, mais ils ont dit qu’elle était mieux qu’à Bahreïn. Nous avons encore quelques problèmes de sous-virage dont nous devons nous débarrasser, et pour le reste, nous verrons bien.”
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Huit points marqués en quatre courses, le tout accompagné par des problèmes de fiabilité et des crashs, le début de saison de l’écurie Alpine F1 est très loin des objectifs fixés.
Dans ce contexte difficile, Laurent Rossi qui est à la tête de la marque Alpine, n’a pas mâché ses mots au cours d’une interview accordée ce samedi à Canal+.
“[Le début de saison] est décevant et j’ai envie de dire qu’il est même mauvais“, débute Rossi.
“Cette année on démarre avec un handicap de performance déjà d’une part, et un handicap d’exécution donc ça fait beaucoup, et ça se voit. On est à un classement qui n’est pas du tout digne des moyens engagés, et on est assez loin, très loin, de l’objectif final de l’année.“
Deux fois la même erreur chez Alpine F1, ça ne passe pas pour Rossi
Laurent Rossi dresse un constat sévère voire inquiétant mettant même en cause l’état d’esprit de son équipe.
“Ce que je constate c’est que bien sûr il y a un manque de performance comme je l’ai dit, un manque de rigueur dans l’exécution, mais potentiellement aussi un état d’esprit qui n’est pas à la hauteur de ce qui a été fait dans le passé par cette même équipe“, poursuit-il.
“Je n’ai pas aimé le premier Grand Prix [à Bahreïn] car il y a eu beaucoup de… , je suis désolé de le dire, mais de dilettantisme, ce qui a conduit un résultat qui n’était pas le bon, qui était médiocre, mauvais.“
En effet, à Bahreïn, Pierre Gasly était parti dernier alors qu’Esteban Ocon avait enchainé les pénalités en course. Le Français accepte les erreurs, mais sûrement pas deux fois la même erreur.
“Puis la dernière course de Bakou ressemble furieusement à celle de Bahreïn. Et ça ce n’est pas acceptable. On a le droit de faire des erreurs, c’est un principe de base, c’est dans les erreurs que l’on apprend. Par contre, on apprend.“
“Quand on fait deux fois les mêmes erreurs, là c’est qu’on a pas appris et qu’on ne prend pas ses responsabilités et ça ce n’est pas acceptable“, conclut le directeur de la marque Alpine.
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Après la déception de la saison 2022, Mercedes ne s’attendait pas à vivre un début de saison encore plus compliqué en 2023. Avec une W14 incapable de jouer le podium à la régulière, Lewis Hamilton pourrait-il commencer à discuter avec d’autres écuries ?
Wolff confiant pour le court terme
Toto Wolff a été questionné sur le sujet ce vendredi en conférence de presse. L’Autrichien est tout d’abord apparu confiant concernant la prolongation d’Hamilton à court terme. “Je ne pense pas que Lewis quittera Mercedes”, affirme-t-il.
Lewis Hamilton doit-il commencer à ”regarder ailleurs” ? Crédit : Mercedes / Jiri Krenek
“Il est à un stade de sa carrière où nous nous faisons confiance, nous avons tissé des liens très forts entre nous et nous n’avons aucune raison de douter les uns des autres, même si nous traversons une période difficile. Mais ce sera tellement bien quand nous sortirons de cette ‘vallée de larmes’ et que nous reviendrons à des performances solides.
Des doutes à moyen terme
Le directeur de Mercedes a par la suite fait preuve d’une grande honnêteté, en affirmant qu’il comprendrait qu’Hamilton ”regarde ailleurs” si son écurie ne lui permettait pas de remporter ce fameux 8e titre mondial.
”En tant que pilote, cependant, s’il veut gagner un autre championnat, il doit s’assurer qu’il a la voiture. Et si nous ne pouvons pas démontrer que nous sommes capables de lui donner une [bonne] voiture dans les deux prochaines années, alors il doit regarder ailleurs. Je ne pense pas qu’il le fasse à ce stade, mais je ne serai pas contrarié si cela se produit dans un an ou deux.”
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Sergio Pérez s’élancera depuis la pole position du cinquième Grand Prix de la saison. En Floride, le pilote mexicain n’a pas laissé passer sa chance au volant de sa RB19. Il devancera donc l’Aston Martin de Fernando Alonso et la Ferrari de Carlos Sainz sur la grille de départ.
“Je pense que cela a été mon pire week-end jusqu’aux qualifications“, a déclaré Sergio Pérez. “On n’arrivait pas à trouver comment tirer les choses qui me manquaient tout le temps à Max et aux Ferrari. Je veux dire que j’étais en train de tout réinitialiser. Nous avons changé quelque chose en qualifications et tout est devenu plus vivant. Et je pense qu’avec ce tarmac, nous avons juste joué un peu avec les outils et nous avons fait le tour quand c’était important.“
Le classement établi à l’issue de cette séance qualificative est quelque peu surprenant. Magnussen quatrième et Verstappen neuvième ont tous les deux ont été impactés par l’accident de Charles Leclerc qui a mis fin prématurément à la séance.
“Ce n’est pas une excuse, c’est difficile pour tout le monde“, affirme Charles Leclerc. “Deux jours, deux erreurs, le même virage. Ce n’est pas acceptable. Je suis toujours très sévère avec moi-même et aujourd’hui, ce n’est juste pas bon.“
“Je sais que je suis très bon en qualifications et que la plupart du temps, je parviens à tirer le maximum absolu de la voiture. Mais c’est encore la même erreur qu’hier, j’ai juste poussé trop fort, j’ai essayé de la récupérer, mais je l’ai perdue dans le virage 7.“
Mercedes s’est complètement manquée à Miami, échouant à la sixième place du côté de George Russell et à la treizième position pour Lewis Hamilton.
Du côté des bonnes surprises, il faut noter la présence des deux Alpine dans le top 10. Pierre Gasly cinquième et Esteban Ocon huitième sont en lice pour marquer de gros points ce dimanche.
Dès le deuxième week-end de course de l’année, Ferrari est déjà en souffrance niveau fiabilité. Le soucis sur la partie électrique du moteur de Leclerc rencontré à Bahreïn n’étant toujours pas totalement sous contrôle, la Scuderia a joué la sécurité à Djeddah.
Deuxième “ICE” pour Leclerc et Sainz
Le Monégasque mais aussi Carlos Sainz ont reçu un nouveau moteur, le deuxième sur les trois autorisés cette saison. Alors que Leclerc est déjà pénalisé de 10 places, ce changement “par précaution” n’entraîne cette fois pas de pénalité. Cependant, les pilotes Ferrari devront très probablement subir de nouvelles pénalités lors des Grands Prix à venir. À noter que Charles Leclerc a, en plus, reçu un nouvel MGU-H, son deuxième de la saison.
Sergio Pérez bientôt pénalisé ? Crédit : Getty Images / Red Bull Content Pool
Red Bull pas épargnée
Même si l’écurie championne du monde en titre écrase la concurrence en ce début de saison, elle reste perfectible au niveau de la fiabilité. Après déjà quelques soucis rencontrés à Bahreïn, Red Bull a ce week-end installé de nouveaux composants sur la RB19 de Pérez.
Comme Charles Leclerc avant le Grand Prix de Bahreïn, le Mexicain a reçu une nouveau pack batterie et une nouvelle unité de contrôle électronique. Le vainqueur du Grand Prix de Monaco 2022 arrive ainsi à la limite du quota pour ces deux éléments.
Nouveau bloc pour Norris
Chez McLaren, après un Grand Prix de Bahreïn très compliqué, Lando Norris doit déjà utiliser sa deuxième unité de puissance. La MCL60 du Britannique est ainsi équipée d’un nouveau moteur, turbo, MGU-H, MGU-K et système d’échappement.
À l’image de Ferrari, l’écurie basée à Woking est en difficulté en performance pure, mais également au niveau de la fiabilité. Oscar Piastri avait été contraint à l’abandon il y a deux semaines alors que son coéquipier était obligé de passer six fois au stand pour pouvoir continuer à rouler.
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Mercedes voit ses démons du passé resurgir à Miami. En effet, après un regain de forme en Australie, une baisse de régime à Bakou, la firme a l’étoile est complètement perdue en Floride.
“Je pense que la voiture n’est ni belle ni bonne“, a déclaré Toto Wolff à Motorsport.com. “C’est partout, le rythme, la performance de la voiture, le manque de compréhension de la voiture qui n’est pas à la hauteur. C’est l’ensemble des activités. Je dirais que les performances sont vraiment mauvaises.“
L’écurie allemande avait terminé la saison 2022 par de belles prestations au Brésil ainsi qu’à Abou Dhabi. Mercedes était même revenue sur Ferrari au classement des constructeurs. En 2023, la firme a l’étoile était déterminée à se battre, à la régulière, pour des podiums. Mais force est de constater que Mercedes n’y est pas. Selon son directeur, la W14 est à peine plus performante que la monoplace de la saison passée.
“C’est pire que ce que je pensais parce que 12 mois se sont écoulés depuis notre dernier passage à Miami et la voiture est à peine meilleure, peut-être qu’elle ne rebondit pas dans la ligne droite, mais c’est la seule chose qui change de la saison passée. La voiture n’est pas assez rapide et nous ne comprenons pas pourquoi. Ce n’est pas acceptable.“
Toto Wolff se veut rassurant et mise sur les prochaines améliorations apportées à la W14 pour de nouveau briller en F1. À Imola, Mercedes apportera de nouvelles pièces qui, selon les dires de son directeur, pourraient libérer le plein potentiel de cette monoplace bien capricieuse.
“La voiture devrait progresser immédiatement. Nous savons qu’il y a une performance aérodynamique et, nous l’espérons, un meilleur comportement de la voiture. C’est donc un plus indéniable“, a conclu l’Autrichien.
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