L’alternance serait “idéale” pour un retour d’Hockenheim en F1

L’alternance serait “idéale” pour un retour d’Hockenheim en F1

Absent du calendrier depuis 2019, le mythique circuit d’Hockenheim, se verrait bien retrouver une place en F1. L’arrivée d’Audi à partir de 2026, pourrait également aider à un retour du Grand Prix d’Allemagne.

Interrogé sur la possibilité d’un retour de la F1 à Hockenheim, le directeur du tracé, Jorn Teske, n’a pas fermé la porte mais insiste sur le fait que la discipline reine “ne doit pas ruiner“ le circuit.

“Nous sommes heureux de voir que le sujet de la Formule 1 continue à être discuté en Allemagne“, a-t-il déclaré lors d’une interview avec Sport1.

“Nous sommes heureux que l’arrivée d’Audi apporte une nouvelle dynamique à la discussion et nous sommes bien sûr toujours en contact avec la Formule 1, nous ne l’avons jamais rompu.“

“Mais cela ne signifie pas nécessairement qu’il y a toujours quelque chose de nouveau à dire. Nous savons que la Formule 1 et nous-mêmes avons tout intérêt à trouver des solutions à moyen terme pour garantir la tenue régulière de la Formule 1 en Allemagne.

Mais nous savons aussi que ce n’est toujours pas facile. Si un acteur mondial comme Audi ouvre de nouvelles voies, nous nous en réjouissons et sommes très intéressés par un échange avec toutes les parties concernées.

Entre 2007 et 2014, un système d’alternance existait entre Hockenheim et le Nürburgring – ©️ Red Bull Content Pool

Le retour d’une alternance Hockenheim – Nürburgring ?

Nous souhaitons vivement que la Formule 1 revienne en Allemagne“, poursuit le directeur du circuit d’Hockenheim.

“Nous savons que nous devons notre réputation mondiale à la Formule 1 et nous faisons tout pour qu’il y ait un retour. Mais nous restons persuadés qu’une course de Formule 1 ne doit pas nous ruiner. C’est pourquoi nous devons chercher des moyens de concilier les différents intérêts.

Entre 2007 et 2014, les circuits d’Hockenheim et du Nürburgring étaient présents au calendrier F1 en alternance, une année sur deux. Un système qui permet aux circuits de réduire leurs coûts et qui pourrait à nouveau être une solution pour les tracés allemands.

Je pense que c’est une très bonne idée d’avoir une solution d’alternance“, confirme Jorn Teske. “Je peux comprendre que la Formule 1 souhaite une alternance dans le calendrier des courses.“

D’un autre côté, nous n’engagerions que tous les deux ans les énormes ressources nécessaires à l’organisation d’une course de Formule 1. Mais nous conserverions l’image et le statut d’un circuit de Formule 1. En ce sens, c’est tout à fait idéal.

S’il y avait ensuite une rotation des deux circuits allemands, c’est-à-dire en commun avec les collègues du Nürburgring, cela conviendrait certainement très bien aux fans allemands et à moi aussi“, conclut le directeur du circuit d’Hockenheim.


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Norris aime l’idée d’une seule séance d’essais libres par week-end

Norris aime l’idée d’une seule séance d’essais libres par week-end

Il y a quelques semaines, Stefano Domenicali, PDG de la F1, avait fait part de son envie de purement et simplement supprimer les séances d’essais libres. Un avis qui avait été vivement critiqué par de nombreux fans.

Les pilotes avaient également trouvé excessif le fait de ne plus avoir aucune séance d’essais lors des week-ends de course. Cependant, ils semblent favorables à une réduction du nombre d’heures d’essais libres (3 heures actuellement).

Ainsi, Lando Norris s’est exprimé en faveur d’un format comprenant une seule et unique séance d’essais libres. “J’aime bien la formule EL1 suivis d’une séance qui compte. Les EL1 suivis des qualifications, c’est un aspect que j’aime beaucoup“, affirme le Britannique cité par motorsportweek.com.

Norris aime le vendredi des week-ends sprint

Cela me met sous pression, cela met les pilotes un peu plus sous pression, les ingénieurs un peu plus sous pression. Nous entrons directement dans l’action dans un scénario exigeant“, poursuit le pilote McLaren.

Lando Norris en faveur d’une séance d’essais libres par week-end – ©️ McLaren

Toutefois, même si Norris apprécie l’intensité du vendredi lors des week-ends de course sprint, il ne reste pas “fan” de ce format.

Pour être honnête, je ne suis toujours pas le plus grand fan des courses sprint, car j’aime la préparation pour le dimanche et toute la pression qu’il y a le dimanche, les qualifications le samedi.

Je ne sais pas comment on pourrait changer les choses. Mais peut-être que les EL1 suivis imméditement par les qualifications est une bonne chose. Mais ensuite, il y a le samedi et le dimanche. Donc, je ne sais pas“, conclut Lando Norris.


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Russell : Affronter Hamilton chez Mercedes aurait pu nuire à Verstappen

Russell : Affronter Hamilton chez Mercedes aurait pu nuire à Verstappen

George Russell est revenu sur son début de carrière en F1 chez Williams où il a piloté en fond de grille pendant 3 saisons. Le Britannique en a profité pour livrer son sentiment sur l’importance des débuts en F1, qui peuvent, soit propulser un pilote pour une longue carrière ou à l’inverse la ruiner.

Je pourrais dire que j’ai perdu trois ans de ma carrière parce que j’étais dans une voiture qui était en fond de grille et que je ne pouvais pas me battre pour des victoires“, débute Russell au cours d’une interview avec Square Mile.

Russell à ses débuts chez Williams en 2019
©️ Williams

“Mais on peut aussi voir tous les aspects positifs de mon passage dans cette équipe. Je regarde ces années maintenant en me disant : ‘Oui, j’ai peut-être appris davantage en pilotant en queue de peloton que certains de mes rivaux qui ont été jetés dans le grand bain dès le début’.

Certains pilotes ont été jetés dans le grand bain très tôt et cela a nui à leur carrière“, poursuit le vainqueur du Grand Prix du Brésil 2022.

L’exemple Verstappen-Hamilton

Par ailleurs, George Russell a pris l’exemple du double champion du monde en titre. Il estime ainsi, que sa carrière aurait été probablement différente s’il avait dû affronter trop vite un Lewis Hamilton au sommet au sein de son écurie Mercedes.

Par exemple, Max Verstappen a évidemment obtenu sa promotion [chez Red Bull] après 18 mois, mais peut-être que s’il était entré dans une équipe comme Mercedes contre Lewis Hamilton au sommet de sa forme, cela aurait pu nuire à sa carrière.

Hamilton et Verstappen en 2016
©️ Red Bull Content Pool

Il faut donc voir les choses des deux côtés, et il est certain que Max était un meilleur pilote après trois ou quatre ans d’expérience, comparé à ce qu’il était après 18 mois.

“Si vous affrontez un gars qui est à son ‘prime’ et qui domine dans la voiture à laquelle il est habitué, peut-être qu’il ne serait pas dans la position qui est la sienne aujourd’hui“, conclut George Russell.


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Claire Williams révèle avoir souffert du “syndrome de l’imposteur”

Claire Williams révèle avoir souffert du “syndrome de l’imposteur”

Directrice générale adjointe de l’écurie Williams entre 2013 et 2020, Claire Williams a eu la lourde tâche de succéder à son père Frank. La Britannique s’est confiée sur cette période, parfois compliquée, où les performances se sont petits à petits dégradées. Elle a en effet revendu Williams en 2020 alors que l’écurie terminait 10e et dernière du championnat constructeurs cette année-là.

Lorsque je me penche sur ma carrière, j’ai parfois du mal à croire que j’ai dirigé une écurie de Formule 1 pendant huit [saisons] et que, pendant une grande partie de cette période, j’étais la seule femme à le faire“, analyse Claire Williams, dans un article publié sur son profil LinkedIn.

La fille de Frank a ainsi révélé les nombreux doutes qui l’ont perturbés pendant qu’elle dirigeait Williams. “Je dois cependant avouer qu’au cours de mon mandat de directrice adjointe de l’équipe Williams, je me suis rarement dit : ‘Je mérite absolument d’être ici. Je mérite absolument ce travail’.

En tant que femmes, nous avons ce train de pensée inhérent où nous pensons que nous ne sommes pas assez bonnes ou que nous ne méritons pas d’être quelque part. C’est le syndrome de l’imposteur et j’en ai souffert“, poursuit-elle.

Claire Williams, une des rares femmes à avoir dirigé une équipe de F1
©️ Williams

Un syndrome qui a impacté sa période chez Williams

“Avec le recul, je regrette de ne pas avoir été plus forte avec moi-même à ce sujet.”

Pour les femmes dans le sport automobile, ou dans n’importe quel secteur, il faut absolument croire que l’on est assez bonne parce que l’on n’obtient un emploi que parce que quelqu’un pense que l’on est assez bonne.

“Le syndrome de l’imposteur peut avoir un effet négatif sur la confiance en soi. Et je pense qu’il a eu un impact sur la mienne à certaines occasions très précises. Cette petite voix dans ma tête devenait souvent plus forte lorsque j’étais assise autour de la table lors de réunions importantes ou lorsque je me présentais devant l’équipe.“

Claire Williams lors de son dernier Grand Prix à Monza en 2020
©️ Williams

Claire Williams regrette son manque de confiance

J’avais souvent l’impression que quelqu’un d’autre, plus âgé ou de sexe masculin, devait être là à ma place. Cette merveilleuse chose que l’on appelle le recul me fait souvent regretter de ne pas avoir été plus confiante, de ne pas avoir crié plus fort et d’avoir présenté des excuses.“

“Les femmes, en particulier dans le sport automobile, sont généralement entourées de plus d’hommes que de femmes. Et cet environnement peut, inévitablement, faire vaciller notre confiance à certains moments.“

“En tant que femmes sur le lieu de travail, nous devons nous pencher sur la question et nous assurer que notre voix est entendue. Nous battre pour obtenir cette promotion et cette augmentation de salaire parce que nous le méritons. Mais nous avons également besoin que nos dirigeants créent un environnement qui soutienne les choix que nous avons tous le droit de faire.“

Il existe des moyens pratiques pour que les entreprises y parviennent, ce qui améliorera la confiance et, donc les performances.


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Montagny : “La forte impression que Ferrari est au début de la descente”

Montagny : “La forte impression que Ferrari est au début de la descente”

À la recherche d’un titre mondial depuis 2008, Ferrari affichait de grandes ambitions avant la saison 2022. Cependant, entre une SF-23 en manque de performance, une restructuration interne menée par Fred Vasseur, et une presse italienne jamais à court de rumeurs, la tâche semble complexe pour l’écurie de Maranello.

Dans ce contexte, Franck Montagny a ainsi livré son sentiment sur la situation des rouges dans une interview accordée au site charles-leclerc-fans.com. Le consultant Canal Plus, qui est au plus près des écuries lors de chaque week-end de course, n’a pas mâché ses mots concernant l’écurie italienne.

Je peux voir une grosse pression sur la pitlane par exemple, je me fais souvent fort bouger par les mécaniciens alors qu’il n’y a pas de raison“, observe l’ancien pilote Super Aguri.

J’ai l’impression qu’ils passent plus de temps à surveiller ce que nous faisons dans la pitlane plutôt qu’à s’occuper de leur voiture. Je pense donc que ça va prendre du temps avant que Ferrari ne revienne à un gros niveau.

Une restructuration complexe à mettre en place pour Vasseur
©️ Ferrari

“Un gros coup de nettoyage” nécessaire chez Ferrari

“Je pense qu’avec l’arrivée de Fred Vasseur ça va changer mais ça prend du temps“, juge Montagny. “Il faut attendre encore un peu, il faut mettre en place, il faut se structurer.

Je sais qu’il a beaucoup de mal en ce moment parce qu’il y a des gens qui sont chez Ferrari depuis des années. Il y a des gens qui trainent chez Ferrari pour trainer chez Ferrari, qui portent la chemise juste pour porter la chemise et qui ne font rien.

C’est encore un avis de l’extérieur, je ne suis pas dedans, je ne suis pas Dieu mais j’ai quand même l’impression qu’il faut faire un gros coup de nettoyage là-bas pour que ça commence à fonctionner. À partir de ce moment-là ça ira mais ça ne va pas être simple et je n’aimerais pas être à la place de Vasseur.

Pas de miracle avant 2025 ?

Interrogé ensuite sur la possibilité de revoir Ferrari jouer devant en 2024 ou s’il faudra attendre 2025 pour ressentir ‘l’effet Vasseur’, Franck Montagny ne s’est pas montré optimiste.

“Moi je dirais 2025 parce que j’ai la forte impression que cette année ça va manger sec. J’ai la forte impression qu’on est qu’au début de la descente.“

J’espère me tromper mais j’ai l’impression qu’on va quand même y aller chez Ferrari. J’espère de tout cœur que je me trompe parce que c’est une écurie emblématique“, poursuit-il.

Pour Montagny, Leclerc “ne pourra pas passer dix ans chez Ferrari à perdre“
©️ Ferrari

Leclerc “ne restera pas dans une équipe qui ne marche pas”

“J’espère qu’ils vont trouver des solutions. J’ai un peu parlé avec Charles [Leclerc], il dit qu’ils vont en trouver, que ça va aller de mieux en mieux.

Je trouve aussi qu’en ce début d’année il n’est pas au top, il fait beaucoup de bêtises, chose qu’il ne faisait pas avant. Je pense qu’il a la pression du fait qu’il doit emmener l’équipe vers l’avant. En ce moment c’est complexe chez Ferrari.

“[Leclerc] est là pour gagner, il a une valeur. Il ne restera pas dans une équipe qui ne marche pas.

Si ça marche, génial, l’histoire sera magnifique mais il ne pourra pas passer dix ans chez Ferrari à perdre. Il fera les bons choix, je ne suis pas inquiet pour lui“, a conclu l’homme aux 7 Grands Prix disputés en F1.


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