Charles Leclerc est décidément imbattable en qualifications dans les rues de Bakou au volant de sa Ferrari. Après 2021, 2022 et la qualification d’hier, le Monégasque a pour la quatrième fois signé la pole en Azerbaïdjan.
Il faut remonter à 2019, et son fameux “I am stupid“, après un crash en Q2 dans la zone étroite du château, pour le voir battu à Bakou dans cet exercice.
Même s’il a nouveau signé le meilleur chrono, le pilote Ferrari s’est tout de même fait une belle frayeur en fin de SQ3, brisant son aileron avant contre un mur au virage 5.
“Avec les pneus tendres, c’était un peu délicat parce que vous arrivez en [SQ3] et vous n’avez pas roulé avec ces pneus depuis hier“, analysait Leclerc à chaud au micro de la F1.
“Ce n’est pas si vieux, mais les conditions sont très différentes. Les pneus se sont comportés très différemment, l’arrière a surchauffé au deuxième tour [chrono en SQ3]. J’ai essayé de pousser un peu plus pour gagner du temps, car j’étais derrière mon premier meilleur temps, et j’ai perdu la voiture dans le virage cinq.“
“En fin de compte, cela n’a pas d’incidence sur la qualification. Je ne sais pas ce qu’il en est de Carlos derrière moi. C’est dommage s’il était en train d’améliorer.“
Charles Leclerc motivé à l’idée d’aller battre les Red Bull en course
Il est clair que depuis le début de saison, le point fort de Ferrari se situe en qualifications. Une force qui plus est bonifiée par Charles Leclerc, lui aussi toujours excellent dans cet exercice du tour chrono, comme en témoigne ses 19 poles en carrière.
Toutefois, en rythme de course, la donne se complique généralement pour les rouges face à des Red Bull toujours plus rapides. “Je suis content du premier tour, très content du premier tour et maintenant nous devons le confirmer en course. Nous allons y aller, mais nous devons aussi être réalistes“, poursuit le double poleman en 2023 à Bakou.
“Jusqu’à présent, nous avons été en retrait en course, et les Red Bull semblent avoir une longueur d’avance. Nous allons donc voir ce qu’il en est. J’espère que nous aurons une bonne surprise.“
“Je pense que nous avons beaucoup amélioré la voiture. Aujourd’hui, nous aurons plus de réponses en course pour voir où nous nous situons par rapport à eux.“
“Je ferai tout [pour me battre avec les Red Bull]. Nous sommes ici pour cela. Ferrari doit être au sommet et je ferai absolument tout pour gagner“, a conclu un Charles Leclerc surmotivé pour en découdre cet après-midi.
Une course sprint qui sera à suivre à partir de 15h30 heure française, sur Canal+Sport.
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Après une première journée déjà intense, les pilotes enchaînent avec un format de samedi sprint inédit. En effet, la F1 démarre la journée avec une qualification raccourcie pour établir la grille de départ de la course sprint.
SQ1 : Sargeant dans le mur, Gasly éliminé
Oscar Piastri et Nyck de Vries sont les premiers pilotes piégés sur le freinage au virage 3 et obligés d’aller tirer tout droit dans l’échappatoire, sans dégât heureusement.
À l’avant, Charles Leclerc repart sur les mêmes bases que la veille en signant un impressionnant 1:42.820, près de 5 dixièmes devant Max Verstappen.
La première partie de cette séance de qualifications est finalement interrompue par un drapeau rouge suite au crash de Logan Sargeant.
Pierre Gasly, P19, continue de vivre un week-end cauchemardesque après un problème d’échappement en SQ1.
Toujours en pneus médiums obligatoires en SQ1 et SQ2, les pilotes n’avaient que peu de temps pour signer leurs chronos.
Nico Hülkenberg s’est tout d’abord fait une belle frayeur au virage 7, tout proche de taper le mur. Le pilote Haas a pu repartir sans dégât avant d’échouer au 12e rang.
À noter la très belle performance d’Alex Albon qui réussit à mener sa Williams en SQ3, alors qu’Oscar Piastri P11 a échoué à quelques centièmes de son coéquipier. Dommage pour l’écurie McLaren, car Norris était contraint de rester au garage en SQ3, car il ne lui restait plus aucun train de pneus tendres neufs.
Les pilotes éliminés en SQ2
P
Pilote
Constructeur
Temps
11
Piastri
McLaren
1:43.427
12
Hülkenberg
Haas
1:43.806
13
Ocon
Alpine
1.44.088
14
Magnussen
Haas
1:44.332
15
Sargeant
Williams
–
SQ3 : Leclerc dans le mur mais en pole
Avec 8 minutes seulement et un seul train de pneus neufs tendres, c’est le premier run qui allait décider de la pole position. Et c’est à nouveau Charles Leclerc qui s’est montré le plus rapide. Max Verstappen s’est lui légèrement loupé et n’a signé que le 3e temps derrière Sergio Pérez.
Sur le deuxième run, il était compliqué pour les pilotes d’améliorer avec leurs pneus, le Monégasque a ainsi perdu l’arrière de sa SF-23 et tapé le mur du virage 5, en endommageant uniquement son aileron avant.
À noter la très bonne performance de George Russell qui a signé une magnifique P4. Belle réaction du Britannique après avoir été éliminé en Q2 hier.
Alex Albon également impressionnant P7 avec sa Williams, toujours très rapide en ligne droite. Petite déception en revanche pour les Aston Martin seulement P8 et P9.
Le classement des qualifications pour la course sprint du Grand Prix d’Azerbaïdjan F1
P
Pilote
Constructeur
Temps
1
Leclerc
Ferrari
1:41.697
2
Pérez
Red Bull
+0.147
3
Verstappen
Red Bull
+0.290
4
Russell
Mercedes
+0.555
5
Sainz
Ferrari
+0.590
6
Hamilton
Mercedes
+0.805
7
Albon
Williams
+1.149
8
Alonso
Aston Martin
+1.313
9
Stroll
Aston Martin
+1.367
10
Norris
McLaren
–
11
Piastri
McLaren
1:43.427
12
Hülkenberg
Haas
1:43.806
13
Ocon
Alpine
1:44.088
14
Magnussen
Haas
1:44.332
15
Sargeant
Williams
–
16
Zhou
Alfa Romeo
1:45.177
17
Bottas
Alfa Romeo
1:45.352
18
Tsunoda
AlphaTauri
1:45.436
19
Gasly
Alpine
1:46.951
20
De Vries
AlphaTauri
1:48.180
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Pierre Gasly ne gardera définitivement pas un bon souvenir de ce vendredi dans les rues de Bakou. Le week-end s’annonçait déjà mal quand après une dizaine de minutes en EL1 son Alpine avait pris feu.
Le vainqueur du Grand Prix de Monza 2020 n’était ainsi pas sûr de participer à la séance de qualifications cet après-midi. Toutefois, grâce à “l’incroyable“ travail de son équipe, il était bel et bien prêt pour démarrer la Q1.
“Les EL1 ne se sont pas déroulés comme prévu avec un problème hydraulique dans les 20 premières minutes, et les gars ont fait un travail incroyable pour réparer la voiture, littéralement une minute avant la qualification“, a indiqué Pierre Gasly, cité par F1.com.
En piste dès le début des qualifications, Gasly pensait avoir évité le pire. Cependant, le Français, directement jeté dans le grand bain avec très peu de tours au compteur sur un circuit de Bakou très piégeur, n’était évidemment pas en pleine confiance.
Ainsi, il était allé taper le mur en sortie de virage 3, au même endroit que Nyck de Vries quelques minutes plus tôt.
“C’était délicat, avec si peu de tours, et en arrivant au virage 3, je n’ai pas freiné si tard, mais je n’ai pas freiné assez fort. Je pensais pouvoir passer le virage et malheureusement j’ai sous-viré et j’ai percuté le mur“, analysait l’ancien pilote AlphaTauri.
“C’est assez frustrant, mais grâce au nouveau format [de week-end sprint], nous pouvons au moins mettre ça derrière nous pour demain et nous rafraîchir avec le sprint demain. Mais c’est une journée assez frustrante.“
Gasly essaye malgré tout de trouver du positif
Questionné sur les effets des améliorations apportées par Alpine ce week-end, Pierre Gasly n’a même pas pu effectuer suffisamment de tours représentatifs pour se faire une idée.
“La réalité, c’est que ce matin, je crois que j’ai fait un tour en [1’46], et le rythme en qualifications était de [1’41], donc c’était les 10 premières minutes, et ensuite en qualifications avec le drapeau rouge, j’allais faire un bon tour sur ce deuxième tour d’attaque.“
“Dans l’ensemble, il y a beaucoup de choses à travailler pour demain. C’est encore une autre journée, la course est longue dimanche. Avec le sprint, nous savons que tout peut arriver, et nous irons jusqu’au bout demain“, poursuit Pierre Gasly.
“Nous devons chercher des points positifs là où nous pouvons en trouver. Mais je pense qu’en général, cela a été difficile pour nous en tant qu’équipe. Les points ne sont marqués que demain après-midi et dimanche.“
“Nous allons donc donner le meilleur de nous-mêmes et nous pouvons doubler, donc nous devrons utiliser ces opportunités et nous espérons être une bonne surprise dimanche, et aussi demain“, a conclu le Français qui s’élancera P19 dimanche.
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Dès les premiers tours chronos, Fernando Alonso a une nouvelle fois placé son Aston Martin en tête de la feuille des temps avec les pneus tendres près de 4 dixièmes devant Lewis Hamilton.
Dans le même temps, les Red Bull étaient les seules à chausser les pneus durs ce qui n’empêchait pas Verstappen de signer un 5e chrono solide.
Alonso et Verstappen dans un mouchoir de poche
Sur un deuxième train de pneus, Alonso a encore une fois devancé Verstappen pour 5 petits millièmes. Sergio Pérez est lui aussi dans le match, comme depuis le début du week-end, à un dixième de l’Espagnol.
Les Mercedes se rassurent, Ferrari en retrait
En grande difficulté hier, Mercedes a montré un autre visage en EL3 avec le 4e temps de Lewis Hamilton, 2 dixièmes derrière Alonso. Russell est lui aussi dans le match, P6 à 4 dixièmes.
De son côté Ferrari, reste placé mais sans impressionner. Charles Leclerc a en effet signé en toute fin de séance le 5e temps, à 3 dixièmes de la référence. Son coéquipier semble lui un peu plus en difficulté depuis le début du week-end. Carlos Sainz, P20 en EL1, P14 en EL2, a cette fois terminé P8 à 6 dixièmes de son compatriote.
À noter la confirmation d’un plateau 2023 resseré avec 13 pilotes se tenant en moins de 9 dixièmes.
La qualification sera à suivre à partir de 16h00 sur Canal+ ou F1TV.
Après une saison 2022 frustrante, Mercedes espérait faire son retour aux avant-postes dès le début d’année 2023. Cependant, la W14 ne semble pas plus à son avantage que sa devancière, comme en témoigne Lewis Hamilton au micro de la Formule 1 : “Nous avons découvert que nous sommes très loin. Nous le savions un peu pendant les essais hivernaux, mais l’écart est important. Je fais tout ce que je peux.”
“Il semble que sur les longs relais, [Red Bull] est une seconde et demie plus rapides. Donc, nous avons beaucoup de choses à travailler.”
Lewis Hamilton en souffrance au volant de la W14 aujourd’hui à Bahreïn. Crédit : Mercedes / LAT Images
Une voiture lente mais pourtant “au meilleur de ses capacités”
Plus inquiétant encore, le Britannique estime avoir “mis la voiture au meilleur de ses capacités” aujourd’hui après avoir signé le 8e temps en EL2 à plus de 6 dixièmes de la référence établie par Alonso. “En ce qui concerne les réglages, nous pouvons continuer à les affiner un peu ici et là, mais ce ne sera que des petits détails, ce qui représente des millisecondes.”
Hamilton conclut son analyse en émettant des doutes sur le concept utilisé par Mercedes depuis un an : “Est-ce que je crois que nous pouvons combler l’écart à un moment donné ? Oui. Mais je pense que c’est assez difficile avec le concept que nous avons.”
