Après cette quatrième séance de qualifications consécutive sans atteindre la Q3 pour Sergio Pérez, l’agacement commence à se faire sentir au sein du clan Red Bull.
Christian Horner, team principal de l’écurie autrichienne, est ainsi loin d’être satisfait de voir le Mexicain seulement P15 sur la grille, alors qu’il bénéficie de la meilleure voiture du plateau.
“Il avait le rythme aujourd’hui, il avait une voiture qui était facilement capable d’être sur la première ou la deuxième ligne, il était dans les temps de Max, reste dans les lignes blanches !” a pesté Horner au micro de Sky Sports F1.
“Il a eu le premier temps annulé, le deuxième temps annulé, ‘Checo reste dans les lignes blanches’, le troisième annulé, et c’était fini.C’est très frustrant car il aurait pu être là, il aurait pu le faire. C’est ça la frustration. C’est fantastique d’avoir obtenu la pole, mais ça ne me paraît pas achevé.”
Horner frustré de voir une seule Red Bull à l’avant face à deux Ferrari
“C’était clair comme de l’eau de roche [que c’était sa dernière chance]”, poursuit Christian Horner. “C’est très frustrant. Ce qui est frustrant, c’est que nous savons qu’il peut le faire, il a fait 1:04.9 sur ce tour, il était à trois centièmes de Max. Il aurait pu être quatre dixièmes plus lent et toujours être en Q3.”
“Alors en Q2, ce n’est pas le moment de le faire. C’est ce qui est frustrant, car il aurait pu le faire aujourd’hui. C’est la même chose pour tout le monde, il y a une voiture devant qui ne va pas aider, mais ensuite vous construisez un peu plus de marge.”
L’emblématique directeur de l’écurie Red Bull met également en avant la pression que se met Sergio Pérez.
“La pression la plus forte qu’il subit, c’est celle qu’il se met lui-même”, poursuit Horner. “Aujourd’hui, il avait le rythme. Lors de la première séance d’essais, il était juste là, les temps au tour qu’il faisait, il était dixième pour dixième avec Max aujourd’hui. C’est ce qui est ennuyeux, c’est ce qui est frustrant. Il peut le faire.”
“C’est vraiment dommage parce que je pense que cela aurait pu lui donner un coup de fouet et bien sûr, la frustration pour nous en tant qu’équipe, c’est que maintenant nous avons deux Ferrari un peu plus proches contre une Red Bull avec Checo hors de position”, a conclu Christian Horner.
Pour ne rien manquer de l’actu F1, suivez également SecteurF1 sur Facebook en cliquant ici !
Nouvelle grosse déception pour Sergio Pérez en qualifications, incapable de franchir le cap de la Q2, pourtant au volant de la redoutable RB19.
Cette fois, ce sont les dépassements des limites de piste qui ont éliminé le Mexicain, après être sorti des lignes blanches lors de chacun de ses tours chronos en Q2.
Interrogé après la qualification, Sergio Pérez a critiqué le trafic rencontré en fin de tour, le forçant à s’élargir dans le dernier virage.
“Dans mon dernier tour, j’ai trouvé Albon, je crois, et j’ai continué tout droit, je ne pouvais pas m’arrêter”, a-t-il indiqué, cité par Sky Sports F1.
“Je pense que j’ai perdu un dixième ou un peu plus que ça en allant tout droit, mais les commissaires n’ont pas considéré que j’étais bloqué.”
Le Mexicain s’est par ailleurs attaqué au fonctionnement des ‘track limits’, reprochant aux commissaires de ne pas tenir compte de la présence du trafic.
“Il y a tellement de choses que je peux contrôler, mais malheureusement celle-ci – vous êtes en train de boucler un bon tour et tout d’un coup vous êtes bloqué et vous avez une pénalité”, poursuit le pilote Red Bull. “Je pense que le système n’est pas bon.”
“C’est juste frustrant que nous n’ayons pas un bon système et que nous ne soyons pas capables de prendre en compte ce genre de choses quand elles arrivent”, a conclu Sergio Pérez.
Sur une série de quatre Grand Prix consécutifs sans atteindre la Q3, le natif de Guadalajara va devoir rapidement revoir sa copie en qualifications pour écarter la pression de ses épaules.
Une série d’autant plus inquiétante puisque dans le même temps, Max Verstappen a signé quatre pole positions au volant d’une RB19 au-dessus du lot.
Deuxième du championnat à 69 points de son coéquipier, l’ancien pilote Racing Point s’élancera donc seulement 15e ce dimanche, et espère se rattraper ce samedi à l’occasion d’une “journée sprint”.
Pour ne rien manquer de l’actu F1, suivez également SecteurF1 sur Facebook en cliquant ici !
L’équipe Red Bull a ainsi confirmé dans un communiqué que son pilote avait été mis au repos afin de se rétablir au plus vite pour être en mesure de prendre le volant ce vendredi.
“Checo [Pérez] ne sera pas sur le circuit aujourd’hui”, a ainsi indiqué l’équipe autrichienne, qui dispute ce week-end sa course à domicile. “Il est tombé malade la nuit dernière, et prend la journée pour se reposer afin de s’assurer d’être dans le meilleur état de santé possible pour la course de ce week-end.”
Red Bull est d’autant plus au pied du mur que la première séance de qualification se tiendra dès ce vendredi, en raison de la tenue de la course sprint le samedi.
En cas de forfait de Sergio Pérez, qui occupe toujours la deuxième place du classement provisoire du championnat (loin) derrière son équipier Max Verstappen, Red Bull devra se tourner vers un pilote de remplacement.
🚨 Sergio Pérez, malade, ne sera pas présent sur le Red Bull Ring aujourd'hui ! 🤒
💬 Red Bull : "Il s'est senti mal la nuit dernière et a pris la journée pour se reposer afin d'être en meilleure santé possible pour ce week-end."#F1#AustrianGP 🇦🇹 pic.twitter.com/z4uvKDjAVl
L’option la plus sérieuse peut-être, pourrait être pour Red Bull de faire appel à Daniel Ricciardo. Le pilote australien, pilote de réserve pour l’équipe de Milton Keynes depuis sa rupture avec McLaren à l’issue de la saison dernière, pourrait ainsi effectuer un retour sensationnel en Formule 1, qui plus est au sein d’une équipe dont il a défendu les couleurs de 2014 à 2018 (sept victoires), sans compter les deux saisons précédentes chez Toro Rosso.
A 33 ans, l’Australien a mis la compétition entre parenthèses en 2023, mais n’a pas renoncé à retrouver un volant de titulaire l’an prochain. Il aurait là l’opportunité de disposer de la meilleure monoplace du plateau, et de se montrer aux avant-postes dans l’optique d’un retour à temps plein en 2024. Mais, revers de la médaille, Ricciardo pourrait aussi, en cas de non-performance sur une Red Bull, dire adieu à ses ambitions de retour dans un futur proche.
Pilote de réserve et de développement, Liam Lawson pourrait lui aussi être plongé dans le grand bain. Le jeune Néo-Zélandais, qui brille en Super Formula au Japon, a déjà fait une apparition sur la Red Bull à Abu Dhabi lors des Essais Libres 1 l’an passé, comme il l’avait fait précédemment sur l’AlphaTauri à Spa puis au Mexique. Agé de 21 ans, le natif d’Hastings prendrait ainsi son premier départ en Grand Prix.
Pour ne rien manquer de l’actu F1, suivez également SecteurF1 sur Facebook en cliquant ici !
En marge du Grand Prix d’Autriche, Lewis Hamilton s’est exprimé sur la domination de l’écurie Red Bull, suggérant que la FIA devrait faire évoluer le règlement.
En effet, le septuple champion du monde a proposé au micro de Sky Sports F1 de « fixer une date à laquelle tout le monde est autorisé à commencer à développer la voiture de l’année suivante.” Le pilote Mercedes souhaite ainsi mettre fin aux longues dominations d’une seule écurie.
Des propos qui sont vite revenus aux oreilles du leader du championnat, Max Verstappen. “La vie est injuste aussi”, avait-il tout d’abord répondu en conférence de presse. “Ce n’est donc pas seulement en Formule 1. Beaucoup de choses dans la vie sont injustes, alors nous devons juste faire avec.”
Verstappen : “nous ne parlions pas de cela quand [Hamilton] gagnait”
Le Néerlandais a ensuite développé sa réponse au micro de Sky Sports News, rappelant à Lewis Hamilton de ne pas oublier le contexte dans lequel il avait lui aussi remporté ses titres.
“Nous ne parlions pas de cela quand [Hamilton] gagnait ses championnats, n’est-ce pas ? Je ne pense donc pas que nous devrions le faire maintenant”, a ajouté Verstappen.
“C’est ainsi que fonctionne la Formule 1. Quand vous avez une voiture compétitive, c’est génial, mais à un moment donné, il faut aussi penser à l’année suivante.”
“C’est normal que les gens derrière nous disent ce genre de choses, mais ils ne devraient pas non plus oublier comment les choses se présentaient lorsqu’ils gagnaient, et si les gens faisaient ce genre de commentaires, ils les feraient probablement un peu différemment, mais c’est comme ça que ça se passe en Formule 1”, a conclu Max Verstappen.
Pour ne rien manquer de l’actu F1, suivez également SecteurF1 sur Facebook en cliquant ici !
Red Bull domine la F1 depuis l’introduction des nouvelles règles en 2022, avec Max Verstappen raflant pas moins de 21 victoires sur les 30 Grand Prix disputés depuis le retour des voitures à effet de sol. Une domination sans partage qui fait suite à des années de suprématie pour Mercedes et Hamilton entre 2014 et 2020.
Dans ce contexte, le septuple champion du monde s’est prononcé en faveur d’un changement de réglementation, souhaitant éviter que l’écurie qui domine la saison en cours, bénéficie d’un avantage de développement pour l’année suivante.
“La voiture évolue dans la bonne direction”, a tout d’abord confirmé le pilote Mercedes à Sky Sports F1 en marge du Grand Prix d’Autriche.
”Je pense qu’en fin de compte, il est probable que, petit à petit, d’ici la fin de l’année, nous rattraperons Red Bull, mais c’est seulement parce qu’ils se concentrent déjà sur la voiture de l’année prochaine parce qu’ils sont tellement en avance.”
”Ils n’ont plus besoin d’apporter des modifications à la voiture de cette année puisqu’ils sont tellement en avance. [Verstappen] est 100 points devant nous (93 en réalité, ndlr).”
Hamilton suggère une évolution du règlement
“Je pense que la FIA devrait probablement fixer une date à laquelle tout le monde est autorisé à commencer à développer la voiture de l’année suivante.”
“Le 1er août, par exemple, tout le monde pourrait commencer, de sorte que personne ne puisse avoir un avantage sur la voiture de l’année suivante, parce que cette situation serait mauvaise.”
“Ce serait plus logique. Ils devraient le faire. Disons par exemple que vous commencez la saison et que vous savez que vous avez une mauvaise voiture, vous pouvez simplement dire que je ne vais pas m’embêter à développer cette voiture et mettre tout cet argent dans la voiture de l’année prochaine et avoir un avantage.”
Après avoir développé son idée, il a été rappelé à Lewis Hamilton que Mercedes était également capable de procéder ainsi lorsqu’ils écrasaient la concurrence, il y a encore pas si longtemps que cela.
“Nous n’avons jamais démarré [le développement] aussi tôt qu’eux”, a alors répondu le pilote aux 103 victoires en F1. “C’est pourquoi je dis qu’il faut que cela change parce que c’est la raison pour laquelle vous dominez depuis si longtemps, et ils (la FIA) continuent à permettre que cela se produise.”
“Ferrari était en tête et la même chose s’est produite, quand Red Bull était en tête avec Seb [Vettel] à l’époque, ils développent plus tôt et sont donc toujours en tête.”
Un peu plus tard, les propos de Lewis Hamilton ont été rapportés en conférence de presse à Max Verstappen, qui ne s’est pas gêné pour répondre à son rival britannique.
“La vie est injuste aussi”, a répondu le pilote Red Bull. “Ce n’est donc pas seulement en Formule 1. Beaucoup de choses dans la vie sont injustes, alors nous devons juste faire avec.”
Pour ne rien manquer de l’actu F1, suivez également SecteurF1 sur Facebook en cliquant ici !
