Carlos Sainz s’est imposé ce dimanche à Singapour après un final tendu où la pression des Mercedes en pneus médiums frais était immense.
Le retour des Flèches d’Argent, sur un rythme effréné, semblait inévitable mais c’est alors que Carlos Sainz a pris la décision de donner le DRS à Lando Norris, deuxième, permettant au pilote McLaren de ne pas se faire passer par George Russell.
Une manoeuvre qui a très probablement permis au pilote Ferrari de remporter son deuxième Grand Prix en F1.
“C’est toujours délicat”, débute Sainz. “Parce que vous vous mettez toujours une pression supplémentaire, non ? Parce qu’on sait qu’on ne peut pas avoir de blocage de roue.”
“Vous ne pouvez pas faire une seule erreur ou un faux pas parce que cela signifie que Lando [Norris] va avoir une chance de vous dépasser s’il a le DRS.”
Sainz : “Je pense que cette manœuvre a sauvé ma course”
“Alors oui, à ce moment-là, vous décidez de lui donner le DRS, en espérant que cela suffira à garder les Mercedes derrière”, poursuit Sainz.
“Il y a eu en particulier un tour où je pense que Lando a défendu dans les virages 16-17, et ensuite j’ai dû ralentir beaucoup dans les virages 1-2-3 pour lui donner le DRS à nouveau.”
“Je pense que cette manœuvre a sauvé ma course, mais aussi la deuxième place de Lando, parce que j’ai l’impression que, sinon, j’aurais été mort, si les Mercedes avaient doublé Lando, je pense qu’elles auraient pu me doubler assez facilement.”
“C’est une sorte de stratégie que l’on garde toujours à l’esprit sur des pistes comme Singapour, où elle pourrait s’avérer utile à un moment ou à un autre.”
Une stratégie risquée mais payante pour Sainz qui s’est imposé pour la deuxième fois en F1 – ©️ Ferrari
“Faire confiance à son instinct”
“Le problème, c’est qu’il est facile d’y penser, du moins de l’avoir à l’esprit, mais il est beaucoup plus difficile de la mettre en œuvre parce qu’elle vous soumet à une pression supplémentaire et comporte des risques”, a avoué Carlos Sainz.
“Il s’agit donc de s’engager à le faire et à prendre ce risque supplémentaire. Mais j’ai senti que c’était ma seule chance de gagner la course et je voulais gagner, surtout quand j’ai entendu l’écart de 1,3s/1,4s avec Lando après qu’il ait défendu dans le virage 16, j’ai pris la décision de ralentir dans le virage un et le virage trois.”
“Je me suis dit ‘j’espère que ça va marcher’ parce que si ce n’était pas le cas, ça pourrait être très, très mauvais pour moi, mais ça a marché.”
“Certains jours, il faut faire confiance à son instinct, à ses sensations. C’est ce que j’ai fait ces deux derniers week-ends et ça marche bien.”
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