Théo Pourchaire, actuel leader du championnat de Formule 2, s’est confié à SecteurF1 lors des essais à Barcelone. Pour sa troisième saison dans l’antichambre de la F1, le pilote de la Sauber Academy confirme son statut de prétendant au titre en ce début d’année. Certes, tout n’est pas parfait mais le pilote ART GP a signé trois podiums sur les quatre premiers meetings (tous en course principale).
Qu’as-tu pu travailler lors de ces essais ?
Sur la première journée, nous avons beaucoup travaillé les simulations de course. Nous sommes très concentrés dessus car c’est dessus que nous pouvons pécher. Sur la matinée de la deuxième journée, nous avons profité de la pluie pour effectuer pas mal de roulage. Nous avons travaillé l’équilibre de la voiture ainsi que les procédures de chauffe. Ça s’est bien passé et le rythme était bon.
Théo Pourchaire lors des essais Formule 2 à Barcelone – ©️ Bastien Barata / SecteurF1
As-tu un programme commun avec Victor Martins (son coéquipier) ou as-tu un programme séparé ?
Nous avons un programme commun car nous pouvons comparer les deux voitures sur les essais de réglage. Nous essayons de faire toujours la même chose en piste. Il se peut qu’on se décale, notamment sur la première journée où j’ai eu un petit problème mécanique. Cependant, nous sommes sur les mêmes programmes mais avec des réglages différents pour essayer un maximum de choses et pouvoir comparer.
Est-ce l’équipe qui t’impose les directives ou proposes-tu également ?
C’est un petit peu des deux, c’est l’équipe qui met en place les programmes pour la demi-journée qui arrive, ensuite c’est à moi de dire si nous pouvons faire mieux sur un réglage ou un programme. Tout le monde s’adapte, tout le monde s’écoute, que ce soit les pilotes ou ingénieurs. C’est très important pour pouvoir progresser plus vite.
Théo Pourchaire sur le podium à Bakou – ©️ Alfa Romeo
Quel est ton bilan sur ce premier quart de saison de Formule 2 ?
Il n’est pas si mal car je suis leader au championnat. Malheureusement, il y a Djeddah où ça s’est mal passé. J’ai fait une erreur en course sprint (accrochage avec Oliver Bearman). J’ai aussi fait une mauvaise course principale où j’ai eu des problèmes de réglage. Mais sinon, depuis le début de saison nous sommes constants. Toujours dans le top 3 en qualification, ce qui est très important pour faire un bon week-end. Globalement je suis content.
Quelle est la différence entre le Théo Pourchaire de cette année et celui de l’année dernière ?
J’ai changé, c’est sûr que j’ai progressé et c’est le plus important. Je suis encore jeune, je découvre encore plein de choses. C’est ma troisième année de Formule 2 certes, mais j’ai 19 ans et je suis toujours l’un des plus jeunes sur la grille (NDLR : le sixième plus jeune sur les 22 pilotes). Je prends de l’expérience en Formule 2 et ça se voit, je fais de belles courses et je suis constant. J’ai surtout progressé en qualification, c’était un point d’amélioration que je voulais. J’ai réussi à faire une belle pole position et des top 3 constants ce qui m’aide pour les courses. Je progresse d’année en année et c’est le plus important.
Théo Pourchaire passe beaucoup de temps au simulateur chez Alfa Romeo – ©️ Alfa Romeo
Comment gères-tu ta saison en tant que pilote Formule 2 et troisième pilote Alfa Romeo ?
Ce n’est pas simple, il y a beaucoup de choses à faire, mais c’est un luxe de pouvoir vire ça et d’avoir beaucoup de travail. Je fais beaucoup de simulateur et je me tiens prêt à remplir mon rôle de pilote de réserve si jamais il vient à avoir un problème sur un week-end pour un des deux pilotes. Ça sera à moi de monter dans la voiture, ce qui n’est pas simple car je n’ai pas beaucoup d’expérience en Formule 1. Si ça venait à arriver sur un week-end de Formule 2 je devrais prioriser la Formule 1 (rires) c’est pour cela que je fais beaucoup de simulateur, Alfa Romeo m’aide beaucoup là dessus et je me tiens prêt.
On voit un peu plus ta sœur à tes cotés, qu’est-ce que cela t’apporte ?
C’est très important pour moi d’avoir ma sœur à mes cotés, je peux compter sur elle à 1000% sur tous les domaines. Elle m’aide beaucoup sur les à-cotés du sport. Ce sont des choses très importantes et qui prennent beaucoup de temps (réservation des hôtels, les moyens de transport etc…) Ça fait du bien de l’avoir à mes cotés.
Comment travailles-tu ton aspect mental ?
Je ne vois pas de psychologue comme j’ai pu lire, mais j’ai travaillé sur mon aspect mental pour essayer de me lâcher à certains endroits. Je prends surtout de la maturité, comme je l’ai dit je suis encore jeune. L’an passé j’ai fait des erreurs, ce sont des erreurs qui m’aident à apprendre. Parfois certaines erreurs sont stupides mais j’en apprends tous les jours. Je me forge mon propre caractère.
Pourchaire au volant de l’Alfa Romeo l’année passée lors des EL1 à Austin – ©️ Alfa Romeo
Des essais libres de prévus en F1 ?
Pour l’instant, nous n’avons pas encore discuté de ça, mais il y a toujours les essais libres 1 pour les rookies (2 séances par an pour chaque équipe). Je devrais sûrement faire les deux mais nous n’en avons pas encore discuté, nous en parlerons quand les deux championnats seront bien lancés. Mon objectif principal reste le championnat de Formule 2 et nous verrons ceci vers le milieu de saison quand les améliorations seront installées.
L’an passé pour la seule séance d’essais libres que Théo Pourchaire devait réaliser, la condition était que cette séance devait se dérouler sur un week-end où la Formule 2 n’était pas présente. Cette année, avec les courses sprint en Formule 1, le nombre de meetings communs entre la Formule 1 et la Formule 2, SecteurF1 est en mesure de vous informer qu’il est probable de voir Théo Pourchaire effectuer un roulage en essais libres 1 sur un meeting où la Formule 2 est présente.
Un grand merci à Théo Pourchaire pour sa disponibilité et à ART GP.
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