Jour de fête à Monza ou une Ferrari, celle de Carlos Sainz s’élance depuis la première place sur la grille de départ du Grand Prix d’Italie. Le pilote espagnol partageait la première ligne avec Max Verstappen. Ferrari parviendra-t-elle à mettre fin à l’hégémonie de Red Bull en 2023 ? 

La belle bataille Sainz-Verstappen

Le départ de la course a été retardé après l’abandon de Yuki Tsunoda dans le tour de formation. Le pilote japonais devait s’élancer depuis la 11e position sur la grille de départ. Les commissaires de pistes ont eu du mal à évacuer l’AlphaTauri portant le numéro 22, poussant la direction de course à repousser le départ de la course à 15h20. Les mécaniciens ont donc pu revenir auprès des monoplaces immobilisées sur la grille. 

À l’extinction des feux, les pilotes sont restés sages et personne n’est allé court-circuiter la première chicane. Carlos Sainz a conservé la tête de la course devant Max Verstappen et un Charles Leclerc sous la menace de George Russell. Nous avons pu également assister à une belle passe d’armes entre la McLaren d’Oscar Piastri et la Williams d’Alexander Albon. Le pilote thaïlandais a réussi à récupérer sa sixième place après un beau dépassement au virage 3.

À l’entame du cinquième tour de la course, Max Verstappen se montrait déjà très menaçant dans les rétroviseurs de la Ferrari de Carlos Sainz. Le leader du championnat s’est même permis de rapporter à son ingénieur que la monoplace qui le précédait glissait déjà. Un tour plus tard, le leader de la course a été contraint de défendre, avec force, sa position au premier virage. Les deux pilotes ne sont pas passés proches de l’accrochage. 

Juste derrière les trois hommes de tête, une autre bataille faisait rage entre George Russell (4e) et Sergio Pérez (5e). Le pilote Red Bull tentait de passer la Mercedes afin de ne pas laisser le trio de tête s’échapper. À l’entame du dixième tour de la course, Max Verstappen a fait part à la radio de son équipe, de son étonnement concernant l’incroyable vitesse de pointe des Ferrari. En effet, la RB19, avec le DRS ouvert, ne revenait que péniblement sur la Ferrari (DRS fermée). Le top 10 de la course était alors composé de ; Sainz, Verstappen, Leclerc, Russell, Pérez, Albon, Piastri, Norris Hamilton et Alonso.

Verstappen prend les commandes à Monza

Nous avons assisté à un changement de leader au 15e tour de la course. Max Verstappen, mettant la pression du Carlos Sainz l’a poussé à bloquer une roue au virage 1. Cette erreur de l’espagnol l’a mis dans une mauvaise position à l’accélération. Les deux hommes se sont retrouvés côte à côte au virage 3. Le Batave, bien placé à l’intérieur du virage, a finalement réussi à prendre la tête de la course. Dans le même temps, Sergio Pérez est lui aussi allé dépasser George Russell, remontant donc en quatrième position. 

Les pilotes de tête ont plongé aux stands à l’entame du 20e tour, passant sur la gomme Hard. Charles Leclerc et Carlos Sainz se sont retrouvés ponton contre ponton à la sortie de la Pit-lane. Les deux pilotes Ferrari se sont retrouvées décrochées par Max Verstappen, mais sous la menace de la seconde Red Bull de Sergio Pérez. 

À la mi-course, Max Verstappen menait toujours les débats, devant un Lewis Hamilton qui ne s’était pas encore arrêté, suivis des deux Ferrari. Dans le même temps, on apprenait que George Russell allait recevoir une pénalité de cinq secondes pour avoir coupé au virage 1. 

On a également assisté à une sortie de stand tendue entre les deux McLaren qui se sont même touchées au premier virage.

Verstappen vainqueur à Monza 

À l’image de sa défense face à Lewis Hamilton en 2019, Charles Leclerc est allé tasser Sergio Pérez à l’extérieur du freinage du virage 3. Cette défense n’aura pas suffi puisque le pilote de la Scuderia Ferrari s’est incliné un tour plus tard face au pilote mexicain, prenant de fait la P3. Dans le même temps, esseulé en tête de la course, Max Verstappen enchaînait les meilleurs tours et comptait près de huit secondes d’avance sur Carlos Sainz. Plus loin dans le peloton, Alexander Albon donnait tout au volant de sa Williams pour conserver sa sixième position. Le pilote thaïlandais avait les deux McLaren dans son rétroviseur et a même forcé Lando Norris à couper le premier virage alors que les deux hommes étaient côte à côte. 

Le bouchon Albon a favorisé la remontée de Lewis Hamilton, qui après un long premier relai en Hard, comblait son retard avec la gomme Medium. Le septuple Champion du monde et Oscar Piastri sont même allés au contact au virage 3, alors que le Britannique tentait de s’emparer de la huitième position (il sera pénalisé de 5 secondes pour cette manœuvre). Le jeune australien a été contraint de passer aux stands pour changer son aileron avant cassé. 

En tête de la course, Sergio Pérez se faisait pressant dans les échappements de la SF-23 de Carlos Sainz. Au premier virage du 43e tour, les deux pilotes ne sont d’ailleurs pas passés loin de l’accrochage. À sept tours de l’arrivée, le dauphin de Max Verstappen au championnat a finalement trouvé la solution pour passer Sainz au virage 1.

À quelques tours de l’agitation du drapeau à damier, les deux pilotes de la Scuderia Ferrari ne se sont fait aucun cadeau, chacun des deux pilotes voulant monter sur le podium du Grand Prix d’Italie. Pour une fois, la Scuderia Ferrari n’a pas donné de consigne à ses pilotes, les laissant se battre en piste, pour la beauté du sport. 

Loin devant, Max Verstappen filait vers une 10e victoire de suite en F1, un nouveau record dans l’escarcelle du pilote batave. 

Le classement F1 du Grand Prix d’Italie 2023

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