Après un début de saison totalement loupé, Alpine a décidé de faire un grand ménage en se séparant de plusieurs éléments importants, dont son team principal, Otmar Szafnauer.
C’est ainsi qu’Alain Prost a été amené à livrer son analyse de la situation actuelle chez Alpine, lui qui faisait partie de la direction de l’écurie jusqu’au début d’année 2022.
”J’aime cette équipe et la voir dans cet état aujourd’hui m’attriste et me désole”, a indiqué Alain Prost dans sa chronique pour le journal L’Équipe. “Elle mérite mieux et possède tous les atouts pour y arriver. Je crois simplement qu’il faut s’appuyer sur l’histoire pour comprendre l’erreur.”
“Si vous regardez les grands succès de ces 30 dernières années, vous trouverez une structure simple, détachée d’un organigramme industriel, construit autour de trois ou quatre personnalités fortes couplé à un pilote champion.”
Rossi en prend pour son grade
Après avoir cité les exemples de management à suivre telles que les grandes années Ferrari, Mercedes ou Red Bull, Alain Prost est ensuite revenu sur le cas de l’écurie Alpine. Le quadruple champion du monde a ainsi taclé la gestion de Laurent Rossi, qu’il a côtoyé en 2021.
“Durant mes années chez Renault, combien de fois ai-je entendu dans les couloirs du siège à Boulogne-Billancourt, que la F1 était un sport simple qui pouvait être dirigé de la maison par des hommes en place.”
“Grossière erreur comme le prouve le dernier des dirigeants Laurent Rossi, dont Luca de Meo s’est séparé il y a une semaine.”
Laurent Rossi et Luca de Meo en 2022 – ©️ Alpine
“Laurent Rossi est le plus bel exemple de l’effet Dunning-Kruger, celui d’un dirigeant incapable qui pense pouvoir surmonter son incompétence par son arrogance et son manque d’humanité à l’égard de ses troupes.“
“Celui qui fut le patron d’Alpine pendant 18 mois a cru avoir tout compris d’entrée alors qu’il s’est totalement fourvoyé. Son management a brisé l’élan qui avait été depuis 2016 mis en place pour arriver à ces podiums et cette victoire.”
“Il faut espérer que la décision prise vendredi de changer d’autres têtes sera un électrochoc salutaire pour l’écurie.”
“Si vous regardez quand Renault connut le succès, vous trouverez un homme, Flavio Briatore et un pilote de légende, Fernando Alonso, soutenu par un management qui à l’époque appliquait cette philosophie de la prise de décision rapide par des spécialistes.”
“Amusant de voir que les dirigeants de la F1 sont souvent invités à des conférences sur le management pour les grands groupes afin de parler de réactivité et de souplesse. Rarement l’inverse…”, a conclu Alain Prost.
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