Après Prost, Abiteboul s’en prend également à Rossi et son plan pour Alpine F1

Après Prost, Abiteboul s’en prend également à Rossi et son plan pour Alpine F1

©️ Hyundai Motorsport
Cyril Abiteboul, comme Alain Prost, est revenu sur la situation chez Alpine en critiquant notamment la stratégie de Laurent Rossi.

par | 1 Août 2023 | News F1

Suite à l’annonce du grand ménage chez Alpine F1 le week-end dernier en Belgique, les critiques fusent de la part des anciens membres de l’écurie française.

En premier lieu, c’est Alain Prost qui avait dézingué Laurent Rossi : ”Un dirigeant incapable qui pense pouvoir surmonter son incompétence par son arrogance et son manque d’humanité à l’égard de ses troupes.

C’est désormais Cyril Abiteboul, ancien team principal de l’écurie basée à Enstone entre 2016 et 2020, qui a livré son analyse sur l’état actuel de l’écurie Alpine. Le Français a ainsi critiqué l’ancienne direction en parlant également “d’arrogance”.

Gasly (Alpine), Stroll (Aston Martin), Sargeant (Williams) et Bottas (Alfa Romeo), Grande-Bretagne 2023 - ©️ Alpine
Alpine n’est que sixième au championnat constructeurs de F1 2023 avec 57 points marqués – ©️ Alpine

Cela (les changements annoncés) traduit une insatisfaction sur les résultats et très probablement d’une perte de patience de la part du comité de direction du groupe Renault”, a analysé Abiteboul pour Franceinfo: sport.

“Au-delà de l’impatience, il y a peut-être eu aussi un peu d’arrogance en début de saison ou d’excès de confiance. Quand on ne se confronte pas à la réalité, au bout d’un moment on peut soi-même se raconter des histoires.

Il n’est pas exclu que l’histoire que l’on se racontait en interne fût trop flatteuse. Mais Alpine n’est pas si loin non plus.

Abiteboul critique le plan des 100 GP de Rossi

Cyril Abiteboul, désormais à la tête de Hyundai Motorsport, s’est également montré critique envers Laurent Rossi, et son fameux plan des 100 Grand Prix avant de jouer le titre en F1.

Les plans à quantifier à 100 Grand Prix, pourquoi pas 120, pourquoi pas 80… Je ne les comprends pas”, poursuit Abiteboul.

Quand on commence à afficher un plan comme ça, on est sûr d’avoir faux car on ne maîtrise pas ce que font les autres en Formule 1.

Les investissements colossaux d’Aston Martin, la dynamique hallucinante de Red Bull, tout ça ne va pas s’arrêter parce qu’on arrivait au Grand Prix 99 de Laurent Rossi.

Rossi, Alpine, Bahreïn 2023 - ©️ Alpine
Laurent Rossi, ex-PDG d’Alpine, est sous le feu des critiques – ©️ Alpine

La direction précédente a tenu à faire un reset complet après mon départ, qui avait écarté une quinzaine de personnes.

On le sous-estime tout le temps en F1 comme dans d’autres secteurs ultra concurrentiels : aller chercher quelqu’un à la concurrence, ça prend du temps.

Quand on perd 15 personnes et qu’on recrute… Il se passe deux à trois ans avant que ça fasse effet. Le remaniement que Laurent Rossi a souhaité faire, on n’a même pas vraiment vu ce qu’il donnait.

“L’esprit et la culture d’équipe” manquent à Alpine F1

Chaque élément qui est modifié met potentiellement à risque l’esprit et la culture d’équipe. C’est surtout ces deux aspects qui manquent à Alpine”, ajoute Cyril Abiteboul.

Les investissements ont été faits, les moyens, les ambitions du groupe, la stratégie d’entreprise avec la marque Alpine… Tout est là.

Quand une équipe a tout, il lui faut quelque chose qui la dépasse, quelqu’un qui l’entraîne. La force de l’individu capable de tirer 1000 personnes, c’est très fédérateur.

Gasly et Ocon, Alpine 2023 - ©️ Alpine
Abiteboul n’est pas convaincu par l’association entre Ocon et Gasly – ©️ Alpine

Ocon et Gasly, “deux noms, c’est un de trop”

Interrogé sur l’arrivée de Pierre Gasly cette saison pour faire équipe avec Esteban Ocon, Cyril Abiteboul pense qu’Alpine aurait dû se contenter d’un seul leader.

“Vous citez Esteban [Ocon] et Pierre [Gasly]. Deux noms, c’est un de trop. Quand on ferme les yeux, qu’on pense à Mercedes, on pense à Lewis Hamilton, même si Nico Rosberg a fait des choses extraordinaires.

Quand on pense à Red Bull, on pense au premier cycle autour de Sebastian Vettel, puis au deuxième cycle autour de Max Verstappen.

Il y a besoin d’avoir un pilote qui soit aussi un peu le patron d’équipe, cette force de l’incarnation elle est fondamentale.

Aujourd’hui, la grille est très compétitive, toutes les voitures finissent dans le même tour. Il va y avoir dans quelque temps une quasi égalité des armes, et ce qui fera la différence c’est l’ambition, la détermination.


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