Le crash de Sergio Pérez en qualifications à Monaco la saison dernière reste encore aujourd’hui une énigme. Le Mexicain, troisième temps après la première tentative en Q3 derrière les deux Ferrari, mais devant son coéquipier, était parti en tête-à-queue au Portier, entraînant ainsi un drapeau rouge.
Alors que sur le moment aucun doute n’a été émis publiquement, du côté néerlandais du garage Red Bull, le crash a très vite été jugé intentionnel, sans pour autant que cela ne fuite à l’extérieur de l’écurie.
Ce n’est que plusieurs mois plus tard au Brésil, lorsque que Verstappen a refusé de laisser passer son coéquipier, que cet incident dans les rues de Monaco a fait les gros titres. Le Néerlandais n’aurait ainsi pas accepté de respecter la consigne d’équipe suite à la manoeuvre volontaire de Pérez en principauté.
Près d’un an plus tard, aucune confirmation n’a été faite concernant cette affaire qui a été gérée en interne chez Red Bull.
Monaco, un circuit facile pour commettre une erreur délibérée
Dans le cadre d’une émission de présentation du Grand Prix de Monaco 2023 sur la F1TV, Jolyon Palmer, invité à revenir sur ce crash, a confirmé la théorie du clan Verstappen.
Répondant à la question de savoir si cet incident “était intentionnel“, l’ancien pilote britannique qui a bien analysé la situation, a déclaré : “Je pense que oui, honnêtement.“
“Personne ne l’a vraiment remarqué à l’époque“, poursuit-il. “Pourquoi faire ça ? Il était en 3ème position. Pourquoi ferait-il cela ?“
“Mais je pense qu’il appuie sur l’accélérateur avec beaucoup d’angle de volant et assurément le clan Verstappen chez Red Bull était à peu près sûr qu’il s’agissait d’une manœuvre délibérée. Et quand je me suis penché sur la question, j’ai aussi pensé que c’était intentionnel.“
Verstappen n’avait semble-t-il pas apprécié la manoeuvre de Pérez en Q3 à Monaco l’an passé – ©️ Red Bull Content Pool
Jolyon Palmer rappelle par ailleurs que ce n’est pas la première fois qu’un incident étrange intervient en qualifications dans les rues monégasques.
“Le fait est que cela arrive souvent à Monaco. Nous avons eu les célèbres exemples de Schumacher à l’époque.“ En 2006, le septuple champion du monde avait en effet garé sa Ferrari à la Rascasse avant de se faire pénaliser ensuite, l’obligeant à s’élancer dernier.
“Et celui de Rosberg qui s’en est sorti. Cela semblait plutôt douteux“. L’Allemand avait commis une erreur pour le moins étrange à Mirabeau en 2014, sans toutefois être sanctionné.
“C’est donc le genre de circuit où l’on peut avoir un accident et où les accidents semblent innocents“, indique Palmer.
“Je pense que c’est un circuit où vous ne pouvez pas compter sur le dernier tour pour réussir la pole. Vous devez être en pole provisoire dès la première tentative en Q3, parce que ce genre de choses peut se reproduire“, conclut le Britannique.
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